Enquête : Intoxication minière en Bretagne

Cette enquête a été réalisée par le média d’investigation breton Splann !

Celia Izoard, Morgan Large, Catherine Le Gall22 novembre 2024

Quand le vent souffle, les poussières du Sabès, cette montagne de résidus, forment un panache qui saupoudre la campagne • © Aurélie Calmet

Introduction

Glomel : 1 400 habitants. Imerys : 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le mastodonte de l’industrie minière pèse lourd dans cette petite commune des Côtes-d’Armor. La multinationale s’agrandit encore : elle vient d’obtenir l’autorisation d’ouvrir une nouvelle fosse, un quatrième immense cratère, à creuser sur 80 mètres de profondeur pour extraire de l’andalousite, un matériau résistant aux hautes températures utilisé, entre autres, dans les fours industriels.

Le feu vert des autorités est intervenu, sans surprise, dans le cadre du renouveau minier souhaité par le gouvernement. Ce dossier, dont les intérêts vont bien au-delà du périmètre breton, est scruté de près : par Imerys et par ses opposants.

La multinationale, quant à elle, cache ses impacts réels sous des formules ambiguës, parlant de bon état biologique, là où la pollution est chimique. Déclarant même n’avoir aucun impact. Splann ! a voulu en avoir le cœur net et a réalisé ses propres analyses qui prouvent le contraire. Dans le lit de la rivière, les concentrations en métaux lourds atteignent jusqu’à 60 fois la valeur guide.

Des habitants tentent de se mobiliser, mais leur marge de manœuvre est serrée. Imerys est inséparable de la commune de Glomel. Employeur incontournable, la multinationale finance les associations sportives, comme environnementales, structure même le territoire.

Imerys déploie ainsi toute une palette d’efforts pour être perçue comme une entreprise familiale, fleuron de l’activité minière made in France. En réalité, il s’agit d’un empire financier détenu par des actionnaires à la tête d’une fortune de plusieurs millions d’euros.

L’opposition s’accroît et devient de plus en plus visible. Une manifestation est prévue à Glomel le 23 novembre, portée par les Soulèvements de la terre et une partie des habitants. Imerys scrute cette mobilisation avec attention. Une mobilisation réussie aura des conséquences sur l’ensemble de la relance minière française, et en particulier sur le projet de méga-mine de lithium dans l’Allier. Un projet porté justement par Imerys.

Lire la suite sur Splann !

« LIBRES ! Scène de soutien aux personnes migrantes » Samedi 16 NOVEMBRE, à GUÉRET, 16h-01h, Grande salle, Mairie – entrée rue de la République.

Communiqué – Création et premier événement du COMITE DE SOUTIEN associatif et citoyen aux personnes migrantes « CREUSE SOLIDARITES ».

En juillet 2024, la préfète de la Creuse a annoncé la fin de prise en charge de 5 familles (femmes avec enfants), pourtant présentes depuis des années sur le territoire, mais jugées en situation irrégulière, et a menacé de les expulser de leurs hébergements d’urgence. Rapidement la mobilisation s’est organisée : des associations, collectifs, élus, soutenus par des syndicats et partis politiques, des citoyens et citoyennes, se sont rassemblés pour dire NON à ces expulsions pressenties POUR réclamer la RÉGULARISATION de ces familles. Aujourd’hui, certaines, effectivement sorties de leur hébergement, sont temporairement à l’abri par des mesures de solidarité, d’autres sont encore hébergées par le 115 suite aux recours juridiques, mais la situation de toutes reste précaire et d’autres familles et personnes seront probablement concernées par des mesures similaires en Creuse. Les mêmes mesures ont également été prises récemment en Corrèze. M.Retailleau, ministre de l’Intérieur, a par ailleurs récemment convoqué 21 préfets pour leur demander d’«expulser plus et de régulariser moins ». Nous refusons de telles injustices et annonçons la création du COMITE DE SOUTIEN aux personnes migrantes en Creuse « CREUSE SOLIDARITES » pour soutenir humainement, financièrement et de toutes les manières possibles ces familles et toutes les personnes qui pourraient se retrouver dans la même situation.

POUR un accueil digne.
POUR que personne ne soit jeté à la rue.
POUR que chaque enfant soit mis à l’abri, accompagné, scolarisé.
PARCE QU’ils et elles sont déjà creusois et creusoises.
RÉGULARISATION POUR TOUTES ET TOUS.


Nous invitons toutes celles et tous ceux qui partagent notre indignation à rejoindre le COMITE DE SOUTIEN et participer à ce premier événement : creusesolidarites@mailo.com

INFOS/CONTACT « CREUSE SOLIDARITES » :
creusesolidarites@mailo.com
www.creusesolidarites.wordpress.com

Nouveaux PERm en Haute-Vienne : réunion d’information et AG STOP MINES 87 jeudi 17 octobre.

Les nouvelles ne sont pas très réjouissantes : http://stopmines87.fr/
Invitation à une soirée d’information publique le 17/10 à Château-Chervix à partir de 18h salle polyvalente concernant les « nouveaux » PERm octroyés dans le département. Puis assemblée générale des membres de l’association vers 20h afin d’élire les membres du bureau.

Vendredi 20 septembre était publié un article sur les mines sur France 3 Limousin :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/or-cuivre-lithium-l-exploration-des-mines-necessite-ou-mise-en-danger-de-l-evolution-des-territoires-3035270.html

Creuse citron a 20 ans – Stopmines23 en a 10, ça se fête !

Expos, Conférences, Chorale et Concerts ! Assemblée Générale de Stopmines23 le 12/10 à 10h30.

Le journal libertaire creusois Creuse-Citron a 20 ans cette année, et Stop Mines 23 en a 10, ça se fête !

Les projets miniers n’ont malheureusement pas fini de faire parler d’eux, l’extractivisme et le capitalisme nous emmènent dans leur course effrénée au profit droit dans le mur, la paix dans le monde est bien loin, les politiques et les états vont toujours vers plus de totalitarisme et d’autoritarisme… y’aurait pas vraiment de quoi faire la fête, et pourtant… 10 ans de luttes, d’articles, de réflexions, de dessins, de unes, caustiques, décapantes, inspirantes, parfois irritantes… , ça n’est pas rien ! On ne se laisse pas aller, pas démoraliser, la lutte continue, sur le terrain, dans la tête, par écrit, en dessin, chanson, poème, actions, et ça par contre se fête, nom d’un chien !

Rendez-vous le 11 octobre prochain au Fabuleux Destin à Aubusson, et le 12 aux Martinats à Boussac-Bourg, chez les copains et copines du Théâtre D’Or, pour deux journées et soirées de discussions, d’exposition, et de spectacles et concerts !

Le programme du vendredi 11 octobre au Fabuleux Destin, à Aubusson (23) :

18h : EXPO et discussion « Creuse Citron 20 ans d’histoires »
(expo en permanence du 3 au 11 octobre)
19h : Conférence gesticulée : « Voyage au pays de la mine et au-delà » – par Audrey de Stop Mines 03
21h : Swing Guitares Swing – concert jazz manouche

Le programme du samedi 12 octobre aux Martinats (théâtre d’or) à Boussac-Bourg (23) :

10h30 : assemblée générale et accueil de Stop Mines 23
12h : repas partagé
14h : conférence gesticulée : « Voyage au pays de la mine et au-delà » – par Audrey de Stop Mines 03
15h : Table ronde : mines & lithium
17h : Dissonante : chorale
18h : expo et discussion de Creuse-Citron
19h : Swing Guitares Swing – concert jazz manouche
20h : repas à prix libre par Stop mines 23
21h : concerts : Sang conteste (chansons rêvoltées) + Relimoe (hip-hop) + Fly carpet (electro-punk)

Si vous voulez nous filer un coup de patte à diffuser l’info, n’hésitez pas à télécharger, imprimer et coller ou distribuer les affiches et flyers que voici ! Merci bien m’sieurs-dames, à très vite !

Manifestation pour des forêts vivantes à Guéret – 5 octobre 2024

Appel à mobilisation nationale
Défendons le massif forestier limousin

Le massif forestier limousin est assailli de toutes parts. Depuis plusieurs années, les coupes rases et les plantations en monocultures se multiplient. Malgré une exploitation déjà intensive de nos forêts, de nouveaux méga-projets voient le jour. FargesBois à Egletons et Biosyl à Guéret entendent s’accaparer une ressource déjà fragile. Dans leur logique industrielle, le bois n’est pas pour nous, la forêt non plus.
BioSyl veut installer une de ses usines à Guéret pour produire 85 000 tonnes de pellets par an, issus à 80 % de forêts de feuillus, et une enquête menée par Canopée dévoile qu’ils abattent des chênes centenaires pour les réduire en pellets. A Guéret, l’heure est au passage en force. La préfecture de Creuse et M. Antoine de Cockborne (patron de l’entreprise BioSyl) s’entêtent.
Le samedi 5 octobre 2024, de nombreux collectifs locaux appellent à un grand rassemblement à Guéret, pour empêcher l’installation de BioSyl, enterrer l’extension de Farges et pour laisser la place aux petites unités existantes ou à venir.

Vidéo d’appel à la manifestation :
https://www.youtube.com/watch?v=J8ihZ-OCoHw


Toutes les informations ici :
https://5octobre.org

Programme :

25 Mai – On ne va pas se laisser miner  ! – Stopmines03

Journée d’infolutte contre le projet de méga-mine de lithium dans l’allier

Le 25 mai 2024 aura lieu notre deuxième journée festive et d’informations, la première ayant eu lieu le 6 mai 2023.

Depuis les plus d’un et demi d’existence l’association collégiale Stop mines 03 a organisé des rencontres, des manifestations, participé à des rencontres nationales et internationales.

Actuellement se tient une CNDP (Commission Nationale du Débat Public) où les membres de l’association participent avec comme objectif d’y apporter de la contradiction et une information au public différente de celle soutenue par Imérys (multinationale porteuse du projet) et les différentes administrations gouvernementales.

Mais cette stratégie a ses limites, la CNDP dont l’existence n’est qu’un faire-valoir à une supposée démocratie participative, conduisant, non pas à une participation du public au projet, mais à une collaboration pour un projet déjà acté. Seul est laissé au public le choix dans la couleur du manche de pioche. 

Par ce projet d’extraction de lithium, du producteur au consommateur, mine et usine de broyage, canalisations sur 15 km jusqu’au quai de chargement, puis transport jusqu’à l’usine de raffinage et pour finir convoyage jusqu’aux usines «  giga-factories  » (comprendre la fabrication de batteries). Le département de l’Allier devient, sans le vouloir, le laboratoire des futurs projets miniers, dans un emballement de l’extractivisme décomplexé européen et mondial.

Ce projet minier interroge, alors que se profile un changement climatique, où l’eau se raréfie, où l’énergie pose un problème de pollution, la réponse apportée est toujours plus d’eau et toujours plus d’énergie  !

Le lithium par son utilisation concerne une multitude d’industries, à commencer par l’automobile avec ses batteries électriques, l’informatique avec ses micro quelque chose, l’atomique pour la création de tritium, l’armement par les nouvelles technologies, le médical peut-être le seul développement socialement utile  ?

C’est pour toutes ces raisons, si vous vous y retrouvez, que nous vous convions à venir débattre sur une possible convergence des intérêts et des envies de lutter contre ce projet pendant un moment festif.     

Le collectif Stop mines 03

Les autres collectifs présents  :

– Préservons la forêt des Collettes

– Collectif St bonnet (quai de chargement)

– Stop mines 23

– Bascule Argoat : Extension de la carrière de Glomel, Imerys

– Natur’Hainaut : Construction d’une usine de batteries de voitures électriques près de Maubeuge

– Collectif des Bois Noirs : Ancienne mine d’uranium dans les Bois Noirs

– Confédération Paysanne 03 et 63

– Stop Micro : Extension d’une usine de microélectronique à Grenoble

– SDLT allier

En soirée  :

«  Relimoe  »  (Hip hop)

« Musique   trad »

«  Sang conteste  » (Rock)

Stop Mines 87-24 -Mobilisons nous !

Adhérents de Stop Mines 87-24
Agir dès maintenant pour ne pas pleurer plus tard !!!
Chères Adhérentes, Chers Adhérents :
Nous sommes heureux d’habiter cette région et mécontents que le ministère de l’industrie et les pouvoirs en place envisagent, une fois de plus sans état d’âme, d’en confier sa destinée à une société, Aurelius Ressources (canadienne/sud-africaine) puisqu’un permis de recherche exclusif de mines d’or, argent, antimoine, tungstène, étain, molybdène, lithium, niobium, tantale, cuivre, zinc, plomb, nickel, bismuth, béryllium, cobalt, germanium, indium, platine, métaux de la mine de platine, terres rares et substances connexes dit « Nouveau Bourneix » (départements de la Haute-Vienne et de la Dordogne) a été accordé à Aurelius Ressources.
Stop Mines 87-24 a besoin de tout le monde.
L’adhésion est toujours à prix libre pour favoriser un nombre d’adhérents important.
Rendez-vous sur notre site web afin de suivre l’actualité et pour davantage d’informations sur les nouveaux permis en vigueur autour de St Yrieix la Perche :
http://stopmines87.fr/
Stop Mines 87, association créée en 2015, a déjà beaucoup œuvré afin d’informer les populations et a interpelé nos élu(e)s qui malheureusement ne prennent peu ou pas position sur le sujet.
Nous allons débuter une campagne de distribution de banderoles à afficher au bord des routes.



Si vous êtes intéressés merci de revenir vers nous.

Conférence gesticulée : Voyage au pays de la mine et au delà – 27 février

le mardi 27 février Tcap et Stopmines23 vous invitent à une conférence gesticulée autour du projet de mine de lithium d’Echassières (03)

18h à la Médiathèque de Chambon-sur-Voueize (23)

Voyage au pays de la mine et au delà

« Sur sa commune d’Echassières, Audrey voit arriver un projet annoncé dans tout les médias nationaux : une mine de lithium ! Et ça, ce serait pour les batteries des futures bagnoles électriques. Pas bien contente que sa commune soit la grande élue, Audrey nous raconte comment elle a vu démarrer ce projet en s’interrogeant sur la société qui l’accompagne. »

Mine de lithium dans l’Allier : le rapport qui dévoile une bombe toxique

Disclose – 23 nov. 2023 – Crimes environnementaux

Il y a un an, le gouvernement a annoncé l’ouverture, dans l’Allier, de la plus grande mine de lithium d’Europe. D’après un rapport inédit révélé par Disclose et Investigate Europe, le secteur, fortement contaminé à l’arsenic et au plomb, présente « un risque significatif pour l’environnement et la santé humaine ». Une véritable bombe à retardement passée sous silence par les autorités.

Roger Konaté est très fier de son système de pompage « fait maison ». D’un geste de la main, il désigne un tuyau qui, dans un imbroglio rafistolé, plonge dans le sol de son atelier pour rejoindre la source voisine. Pratique : de l’eau à volonté pour boire, se laver, arroser, abreuver sa chienne et ses chats. Il y a 10 ans, après la faillite de sa société de sécurité, le Marseillais de 56 ans a racheté « la maison, le ruisseau, le terrain pour 10 000 euros ! » Un bon plan trouvé sur le site de petites annonces, Viva street.

L’ancien patron fait la visite de son petit paradis avec le ravissement de ceux qui ont tout rénové de leurs mains. Autour de l’homme d’un mètre quatre-vingt-dix, des arbres, le bruit de l’eau et une végétation qui couvre des vestiges de l’ancien site minier du Mazet. Pendant plusieurs décennies, c’est ici, sur la commune d’Échassières, à la frontière de l’Allier et du Puy-de-Dôme, entre Montluçon et Clermont Ferrand, que les mineurs concassaient et nettoyaient le minerais. En 1962, à la faveur d’une baisse des cours, la mine a fermé, rejoignant environ 3 000 autres sites français. Une fois les galeries bouchées, les propriétaires sont partis, laissant les clefs à l’État. Ni l’un ni l’autre n’a pris la peine de dépolluer les lieux.

Lire la suite sur diclose.ngo

Du sang sur le « Green Deal » ? Comment l’UE, sous prétexte d’action climatique, s’est mise au service des multinationales des mines et de l’armement

Publié le 7 novembre 2023

Derrière les beaux discours sur les besoins de minerais pour la transition énergétique, la loi européenne en cours de finalisation sur les matières premières critiques fait la part belle aux intérêts des géants des mines, de l’aéronautique et de l’armement. Une nouvelle étude de l’Observatoire des multinationales avec Corporate Europe Observatory met en lumière le lobbying agressif des industriels pour influencer le contenu de cette législation, jusqu’à l’amener très loin des objectifs climatiques affichés de l’Europe.

Lire la suite sur le site de l’Observatoire des multinationales

Enquête Reporterre – L’exploitation minière assèche les pays pauvres »

Enquête — Mines et métaux
BMW et Renault impliqués dans un scandale écologique au Maroc

Des batteries de voitures électriques produites grâce à du cobalt issu de mines responsables, tel est l’argument de vente de BMW et Renault. Notre enquête au Maroc révèle une situation sanitaire et sociale désastreuse.

Lire la suite sur Reporterre

Les voitures électriques assoiffent les pays du Sud

Pour extraire des métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au Maroc, au Chili, en Argentine… les mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.

Lire la suite sur Reporterre

Écocides et paradis fiscaux : révélations sur les dérives du soutien européen à l’industrie minière

Cette enquête a été réalisée par Investigate Europe, un collectif de journalistes indépendant·es qui collabore avec des médias européens.

Enquête : Lorenzo Buzzoni, Manuel Rico et Pascal Hansens
Édition : Mathias Destal et Pierre Leibovici

https://disclose.ngo/fr/article/ecocides-et-paradis-fiscaux-revelations-sur-les-derives-du-soutien-europeen-a-lindustrie-miniere

Pour développer l’industrie des batteries électriques ou des éoliennes, l’Union européenne finance des entreprises minières au travers du programme Horizon. Une partie de ces fonds profite à des sociétés impliquées dans des catastrophes environnementales, voire, pour l’une d’entre elles, domiciliée dans un paradis fiscal.

C’est une immense tâche blanche, un entrelacs de tuyaux et de cuves, au milieu d’un écrin vert-bleu, à l’embouchure du fleuve Amazone, au Brésil. Ici, l’usine de la société minière française Imerys a laissé un souvenir amer aux communautés autochtones. En 2007, plusieurs dizaines de familles ont été contraintes à l’exil lorsque le leader mondial de la production de minéraux industriels a déversé 200 000 m3 de déchets toxiques dans les rivières alentour. Cadmium, baryum et autres métaux lourds cancérigènes se sont déposés au fond des cours d’eau dans lesquels puisent les populations, aux confins de la plus grande forêt pluviale du monde.

De l’autre côté du globe, dans le désert de Gobi, en Mongolie, Orano, (ex-Areva), exploite des gisements d’uranium. Cette fois, le géant français du combustible nucléaire est suspecté d’avoir injecté dans le sol « d’énormes quantités d’acide sulfurique », contaminant les eaux souterraines au strontium — mortel à très haute dose — et à l’arsenic, selon une enquête judiciaire mongole. « Moutons, chèvres, chevaux qui naissent handicapés, eau souterraine polluée, femmes qui font des fausses couches… » : l’association locale Eviin huch eh nutgiin toloo, interrogée récemment par Reporterre, énumère les conséquences sanitaires potentiellement désastreuses de l’exploitation d’Orano.

Plus loin au sud, près de l’équateur, l’île d’Halmahera, en Indonésie, fait face aux effets dévastateurs de l’exploitation récente de nickel, à Weda Bay, en partie détenue par le groupe métallurgique et minier français, Eramet. Là aussi, les terres sont détruites, et les populations autochtones déplacées. Sa filiale calédonienne, la société Le Nickel, est à l’origine d’une importante pollution au fuel constatée en avril 2023. Environ 6 000 litres de combustible se seraient échappés d’une conduite percée.

La mine de nickel de Weda Bay, en Indonésie- DR

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USINE DE GRANULÉS – RÉUNION PUBLIQUE – 30 OCTOBRE 2023 – GUÉRET

USINE DE GRANULÉS
INDUSTRIE ÉCOREPONSABLE ?

RÉUNION PUBLIQUE – 30 OCTOBRE 2023
19H SALLE DE LA MAIRIE DE GUÉRET

Intervenants :

Catherine Couturier – Députée de la Creuse

Vincent Magnet : Administrateur du RAF depuis 2015. Technicien forestier, il a travaillé au Parc Naturel Régional de Millevaches en tant que chargé de mission Eau. Il est membre fondateur de l’association Nature sur un Plateau qui décrypte les informations locales forestières, informe et mène des actions pacifiques pour mesurer les enjeux et provoquer le débat sur le territoire du Plateau de Millevaches.

Sylvain Angerand : Ingénieur forestier de l’ENGREF3 École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, désormais AgroParisTech (Institut national des sciences et industries du vivant et de l’environnement) Coordinateur des campagnes chez Canopée Forêts Vivantes.

Marie-Anne Guillemin : Administratrice d’Adret Morvan, membre de la coordination de SOS Forêt France.Droit public, ancienne journaliste et éditrice, aujourd’hui céramiste, Co-rédactrice pour la France Insoumise du livret thématique, “FORÊT : Respecter ce bien commun et ceux qui y travaillent”.

Vincent Sury : L’association SOS Forêt Dordogne est née de la rencontre de citoyens opposés aux pratiques de la sylviculture industrielle,soucieux de la préservation des paysages de forêt traditionnelle en Dordogne et désireux de promouvoir et participer à une gestion forestière respectueuse du vivant, de la biodiversité comme des conditions de travail des forestiers. Nous appelons de nos vœux la relocalisation de la filière bois au plus près des besoins locaux et nous nous opposons aux exportations de bois et à la mécanisation intensive de la sylviculture dite moderne.


Usine Biosyl et gestion durable des forêts est-ce compatible ?


Dans un contexte de sécheresse et de changement climatique intense où les indicateurs de
mortalité des arbres sont tous en hausse et où la capacité de la forêt à absorber les émissions
humaines de dioxyde de carbone s’effondre depuis une quinzaine d’années. Alors que la forêt
limousine est l’une des rares forêts française en bonne santé et qu’il serait opportun de la
protéger.
Il semble légitime de s’interroger sur le projet d’installation d’une troisième unité de production et sur son mode de gestion, à savoir l’utilisation de 80% d’arbres feuillus sur un rayon d’approvisionnement de 130 km.

télécharger le Programme de la réunion publique du 30 Octobre :


Méthaniseur industriel de Guéret : Réunion d’information

MARDI 24 OCTOBRE – 18h30 – Grande Salle de la Mairie de Guéret

Esplanade François Mitterrand

23000 GUERET Le tribunal administratif de Limoges s’est saisi du dossier. Une audience est en perspective.

Cette réunion publique a pour objectif de présenter les arguments des requérants et les suites juridiques possibles.

Suite au recours conjoint déposé le 19 février 2023  par France Nature Environnement Creuse, les mairies de Guéret et Bonnat et 14 riverains, 

le collectif CVMIE, les requêrants et leur avocat  dénoncent les carences, les approximations et les insuffisances du dossier de la SAS Biogaz du Grand Guéret.  

Le tribunal administratif de Limoges a clôturé le dossier d’instruction le 29 septembre 2023. La date de l’audience est attendue.

Ce méthaniseur, prévu dans la zone industrielle de Guéret, impacte de nombreuses autres  communes du fait de  son plan d’épandage :  St Fiel, St Sulpice le Guérétois, Bonnat, Bussière Dunoise, Glénic, Jouillat, Anzême, Champsanglard, et Ajain. 

Le collectif et les requérants restent inquiets de l’impact d’un tel projet pour l’avenir de notre agriculture extensive, des risques liés au fonctionnement de l’usine et à son approvisionnement en matière agricoles, ainsi que des risques de pollution des eaux, de l’air et des sols.

Les requérants demandent une annulation de l’arrêté préfectoral face à de tels manquements.

Cette réunion publique a pour objectif de présenter les arguments des requérants et les suites juridiques possibles « 

Nous vous joignons le flyer annonçant cette réunion et vous envoyons le lien vers l’interview de la présidente de France Nature Environnement par RPG

En savoir plus sur ce sujet :

https://notetonmethaniseur23.wordpress.com/

RPG REPORTAGE – réunion méthaniseur | Radio Pays de Guéret 96.5 fm | Radio Pays de Guéret (bandcamp.com)

Recherche de lithium à Vic-le-Comte, Parent et Coudes : population et élus s’inquiètent

France bleu Pays d’Auvergne – Juliette Micheneau – Mardi 26 septembre 2023

C’est avec surprise que les élus de Vic-le-Comte, Parent et Coudes, dans le Puy-de-Dôme, ont découvert que la société Sudmine avait déposé un permis de recherche de lithium et d’hydrogène natif sur leur territoire. Une consultation publique est ouverte jusqu’au 9 octobre.

L’inquiétude monte à Vic-le-Comte, dans le Puy-de-Dôme, depuis que le maire a découvert, par une simple alerte Google sur le nom de sa commune, qu’un permis de recherche de mines de lithium et d’hydrogène natif avait été déposé sur son territoire. Un permis exclusif, baptisé « Vinzelle », demandé par la société Sudmine, basée dans le Loiret, et qui souhaite explorer un périmètre d’environ 5,9 km² s’étendant également sur les communes de Parent et Coudes (voir la carte).

Les élus ont donc écrit aux différents ministères : transition écologique, économie, industrie, s’interrogeant sur la méthode. « Il n’y a pas de volonté d’informer correctement les populations« , constate Arnaud Vergne qui a suivi le dossier pour la mairie de Vic-le-Comte.

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Pour lui, le dossier qui accompagne cette demande de permis de recherches offre peu de garanties. « On nous dit que ça va créer des emplois mais combien, est-ce qu’ils seront locaux ? On parle de trafic de poids-lourds, combien, sur quelle fréquence ?« 

Agricultrice à Lachaux, village sur le territoire de Vic-le-Comte, Amandine Gueguen s’interroge aussi. « On est sur une zone agricole protégée, donc surprise que ça concerne cette zone là et puis je suis maman, sur la commune on a cinq écoles, donc 1200 enfants, on peut se poser la question de leur devenir.« 

En cas d’exploitation : quelle méthode ?

Beaucoup s’interrogent aussi sur la méthode d’extraction de ce lithium en cas d’exploitation future. La société Sudmine explique qu’il s’agit pour le moment d’un simple « inventaire des ressources. » On parle ici de lithium contenu dans les nappes souterraines. Avant de pomper cette eau pour en extraire le minerai, Sudmine veut « connaître le fonctionnement de ces nappes et la concentration de lithium. » L’entreprise assure que tout forage viendrait plus tard, avec de nouvelles demandes d’autorisation et parle d’installations équivalentes à des forages d’eau.

Mais pour le moment, pas de quoi rassurer le SME, syndicat qui alimente le secteur en eau potable et s’inquiète de l’impact d’une telle activité sur la ressource, sachant que l’eau du robinet dépend elle aussi de ces nappes phréatiques proches de l’Allier.

Ce permis de recherches de mines est demandé pour 5 ans. Face à la surprise des élus locaux, la consultation publique a été prolongée. Les habitants peuvent donner leur avis, uniquement en ligne, jusqu’au 9 octobre.

Lire l’article sur francebleu.fr : https://www.francebleu.fr/infos/environnement/recherche-de-lithium-a-vic-le-comte-parent-et-coudes-population-et-elus-s-inquietent-5901805

27 Aout 2023 – Un Dimanche pour Salau

DIMANCHE 27 AOUT 2023
UN DIMANCHE POUR SALAU

 
  VERSION EN LIGNE  
  [  
  Programme prévisionnel de la journée : A partir de10h 30 : Accueil : Pause café sous le chapiteau, échanges informels avec les représentants des associations, ballade pour les nouveaux.

12h-13h30 et plus… Restauration sur place la Popotte mobile-Buvette.

13 h30 -19h :
Présentation des luttes par les associations présentes, tables rondes et animations :

>Salau : les suites juridiques, l’eau, les grottes, le recouvrement des stériles

>Le cycle de vie linéaire et circulaire du smartphone

>l’alternumérisme, le low tech.. et leurs dérives  >proposition d’une alternative au projet départemental de création d’une « pénétrante » à l’entrée ouest de St-Girons >Atelier : » Des métaux, pas que dans les smartphones »  
  Associations présentes : >- Systex : Contre les projets de mines métalliques

>-La Ressourcerie du Haut Salat

>-La déroute des routes
>-Stop Gravières >-Comité Ecologique Ariégeois >-Protégeons la Vallée de la Haute Bellongue. >-Ecran Total
>-ANPER-TOS (Association Nationale pour la Protection des Eaux & Rivières Truites, Ombres,Saumon) >-Le Chabot

>-Les Soulèvements de la terre- Massat

 
Pour ceux qui n’ont pas renouvelé leur adhésion !
  Adhesion 2023  
Ou par courrier (adhésion à prix libre) à l’adresse suivante :
Association S.M.S.-Mairie-Le Bourg
09140 COUFLENS

Systext : Reportages sur les réalités de l’après-mine en France

Depuis juin 2020, SystExt mène un projet d’étude qui souhaite mettre en exergue les réalités de l’après-mine en France métropolitaine. Dans ce cadre, une vingtaine d’anciens sites miniers dans une dizaine de départements ont été visités, afin de rencontrer des populations affectées ainsi que les autres acteurs concernés par les pollutions minières. SystExt revient sur ces territoires miniers au travers d’une seconde série de 6 reportages de terrain, étayés de recherches bibliographiques.

Sixième et dernier volet de cette nouvelle série : Ancien site métallurgique de Viviez : des populations exposées à des pollutions historiques. Vous pouvez retrouver cette enquête de terrain au lien suivant.

Toutes les publications portant sur le projet Après-mine sont disponibles sur notre site internet.

Ancien site métallurgique de Viviez : des populations exposées à des pollutions historiques

Sixième et dernier volet de cette nouvelle série : Viviez dans l’Aveyron, ancienne usine métallurgique de zinc.

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Sur le territoire de Figeac-Planioles, une gestion inadaptée des sources de pollution depuis l’exploitation jusqu’à la réhabilitation

Cinquième volet de cette nouvelle série : Planioles dans le Lot, anciennes mines de plomb-zinc.

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Dans la vallée du Lot, la gestion des pollutions du secteur d’Asprières revient aux communes

Quatrième volet de cette nouvelle série : anciennes mines de plomb-zinc-argent du secteur d’Asprières, dans l’Aveyron et le Lot.

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Persistance des risques sanitaires et environnementaux à Pontgibaud, malgré d’importantes mesures de gestion

Troisième volet de cette nouvelle série : Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme, ancien complexe minier et métallurgique de plomb-argent.

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Les populations du secteur de Saint-Martin-la-Sauveté confrontées aux carences administratives et juridiques de l’après-mine
Dépôt minier réhabilité au sein de pâtures

Deuxième volet de cette nouvelle série : Saint-Martin dans la Loire, ancienne mine de plomb.

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À Ternand, entre responsabilisation et abandon des victimes de l’après-mine
Maison installée sur dépôt minier, carreau de la mine de Ternand

Premier volet de cette nouvelle série : Ternand dans le Rhône, ancienne mine de plomb-argent.

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Haute-Vienne – Quatre nouveaux permis miniers : mobilisons-nous !

Juillet 6, 2023 – Par La Bogue

L’État a déjà octroyé trois nouveaux permis exclusifs de recherches de mines (PERM) autour de Saint-Yrieix-la-Perche et est en passe d’en accorder un supplémentaire. Une consultation publique est ouverte mais ce n’est qu’un début.

Une ancienne demande de permis – dite de Bonneval -, portée par l’entreprise Cordier Mines d’un périmètre de 300 km2 touchant neuf communes du sud de la Haute-Vienne et une commune du nord de la Dordogne, s’est arrêtée début 2022 après une menace de sept ans sur la zone. Mais les prédateurs extractivistes ne lâchent pas l’affaire aussi facilement et quatre nouveaux permis exclusifs de recherches de mines (PERM) ont été demandés sur des zones plus restreintes à l’intérieur de l’ancien périmètre.

L’État a déjà octroyé en octobre 2022 trois PERM à la Compagnie des mines arédiennes pour une durée de trois ans. Cette entreprise, dont le siège social est situé à Orléans, est en fait une filiale de la société canadienne Aquitaine Gold Corporation, connue en Bretagne sous le nom de Variscan Mines (projet heureusement enterré).

Une autre entreprise, Aurelius Ressources SAS, a aussi fait une demande plus récente concernant la zone du « Nouveau Bourneix » sur les communes de Ladignac-le-Long, Le Chalard et Jumilhac-le-Grand. Aurelius Ressources a également son siège social à Orléans et n’est qu’une filiale.

Sur la carte, vous pouvez voir actuellement les quatre zones concernées par les permis miniers en cours autour de Saint-Yrieix-la-Perche.

Elle est consultable sur ce lien : https://camino.beta.gouv.fr/titres/m-pr-nouveau-bourneix-2022.

Depuis le 15 juin et jusqu’au 05 juillet 2023, une consultation publique concernant le PERM du Nouveau Bourneix est en ligne sur le site du gouvernement (en cliquant ici).

Vous pouvez y participer afin d’exprimer votre mécontentement par courriel à l’adresse :

consultations.earm2.deb.dgaln@developpement-durable.gouv.fr

Il est important pour nous de défendre nos campagnes face au risque de pollution minière que cela représente. La nature, l’environnement, les eaux et rivières sont exploités et saccagés pour des enjeux de développement technologique effréné. Les conséquences collatérales de nuisance écologique (pollution de l’air liée à la poussière, aménagement des routes, transports, nuisance sonore…) sont innombrables et modifieraient considérablement notre environnement.

A lire sur le même sujet :

PERM Nouveau Bourneix : Consultation publique en ligne jusqu’au 12 juillet

https://www.tf1info.fr/societe/video-minerais-la-ruee-vers-l-or-en-haute-vienne-ou-des-exploitants-esperent-ouvrir-des-mines-en-2035-2259025.html

Mines au Maroc : la sinistre réalité du «cobalt responsable»

Reporterre – Enquête — Mines et métaux

Par Celia Izoard et Benjamin Bergnes (photographies)

Pour leurs voitures électriques, Renault et BMW prétendent acheter du cobalt éthique. Dans la mine marocaine où il est extrait, les mineurs rapportent des conditions de travail catastrophiques pour leurs droits et leur santé.

Vous lisez la première partie de notre enquête sur les mines de cobalt au Maroc. La seconde est ici.


Agdez (Maroc), reportage

À 120 kilomètres au sud de Ouarzazate, bordée par les collines de l’Anti-Atlas, immensité aride où paissent de maigres chèvres, la route sert autant aux charrettes de foin tirées par des ânes qu’à la course des camions chargés de cobalt qui transitent vers Marrakech.

Debout, en casquettes et en tongs, ils sont un petit groupe à attendre le minibus pour aller prendre leur poste. Âgés de 20 à 40 ans, Osmane [*], Idir [*] et les autres sont mineurs de fond, employés en sous-traitance dans la mine de Bou-Azzer, filiale de Managem, grande entreprise minière du pays et propriété de la famille royale marocaine.

En langue tamazight, ils décrivent le boulot. Huit heures par jour, à 300 voire 500 mètres de fond, 20 minutes de pause à midi. Dans les galeries, ils poussent des wagons de minerai d’une tonne sur 1 à 2 kilomètres. Pour abattre le gisement, ils posent des explosifs à la main et, munis d’un marteau-piqueur pesant 25 kg, forent la roche dans un nuage de poussière.

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