26 Fév 2019 – Diana Cooper-Richet
En République démocratique du Congo (RDC), de nombreux enfants s’usent au travail dans les mines de cassitérite et de cobalt des régions du Nord Kivu et du Katanga. Dans ce pays aux ressources considérables, ces minerais rares et chers sont particulièrement prisés,
comme en témoigne le journaliste Christophe Boltanski dans son livre enquête de 2014, Minerais de sang.Leur extraction est en effet indispensable à la fabrication de nos appareils électroniques.
Nulle trace sur les cartes des exploitations où se cachent ces esclaves du monde moderne. Localisés dans des zones réputées dangereuses où règnent des bandes armées, ces lieux accueillent pourtant à 200, voire 300, mètres de profondeur, des fillettes et des garçons âgés de 7 à 18 ans : l’Unicef estime qu’ils sont quelque 40 000 et qu’ils forment près de la moitié de la main-d’œuvre utilisée dans ces exploitations. Dans des conditions inhumaines, ces enfants travaillent à mains nues, pour des salaires qui n’excèdent pas un ou deux euros par jour.