« Sur sa commune d’Echassières, Audrey voit arriver un projet annoncé dans tout les médias nationaux : une mine de lithium ! Et ça, ce serait pour les batteries des futures bagnoles électriques. Pas bien contente que sa commune soit la grande élue, Audrey nous raconte comment elle a vu démarrer ce projet en s’interrogeant sur la société qui l’accompagne. »
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]]>Conférence de Célia Izoard ( autrice, journaliste) et Jeanne (ingénieuse déserteuse de la transition énergétique) organisée par les collectifs Stopmines 03 et Préservons la forêt des Collettes.
]]>Il y a un an, le gouvernement a annoncé l’ouverture, dans l’Allier, de la plus grande mine de lithium d’Europe. D’après un rapport inédit révélé par Disclose et Investigate Europe, le secteur, fortement contaminé à l’arsenic et au plomb, présente « un risque significatif pour l’environnement et la santé humaine ». Une véritable bombe à retardement passée sous silence par les autorités.
Roger Konaté est très fier de son système de pompage « fait maison ». D’un geste de la main, il désigne un tuyau qui, dans un imbroglio rafistolé, plonge dans le sol de son atelier pour rejoindre la source voisine. Pratique : de l’eau à volonté pour boire, se laver, arroser, abreuver sa chienne et ses chats. Il y a 10 ans, après la faillite de sa société de sécurité, le Marseillais de 56 ans a racheté « la maison, le ruisseau, le terrain pour 10 000 euros ! » Un bon plan trouvé sur le site de petites annonces, Viva street.
L’ancien patron fait la visite de son petit paradis avec le ravissement de ceux qui ont tout rénové de leurs mains. Autour de l’homme d’un mètre quatre-vingt-dix, des arbres, le bruit de l’eau et une végétation qui couvre des vestiges de l’ancien site minier du Mazet. Pendant plusieurs décennies, c’est ici, sur la commune d’Échassières, à la frontière de l’Allier et du Puy-de-Dôme, entre Montluçon et Clermont Ferrand, que les mineurs concassaient et nettoyaient le minerais. En 1962, à la faveur d’une baisse des cours, la mine a fermé, rejoignant environ 3 000 autres sites français. Une fois les galeries bouchées, les propriétaires sont partis, laissant les clefs à l’État. Ni l’un ni l’autre n’a pris la peine de dépolluer les lieux.
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]]>Derrière les beaux discours sur les besoins de minerais pour la transition énergétique, la loi européenne en cours de finalisation sur les matières premières critiques fait la part belle aux intérêts des géants des mines, de l’aéronautique et de l’armement. Une nouvelle étude de l’Observatoire des multinationales avec Corporate Europe Observatory met en lumière le lobbying agressif des industriels pour influencer le contenu de cette législation, jusqu’à l’amener très loin des objectifs climatiques affichés de l’Europe.
Lire la suite sur le site de l’Observatoire des multinationales
]]>« Du lithium pour quoi faire ? Les fausses promesses de la transition »
Samedi 25 novembre 2023 à partir de 15h30
à la salle des fêtes de Coutansouze (03)
]]>Des batteries de voitures électriques produites grâce à du cobalt issu de mines responsables, tel est l’argument de vente de BMW et Renault. Notre enquête au Maroc révèle une situation sanitaire et sociale désastreuse.
Pour extraire des métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au Maroc, au Chili, en Argentine… les mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.
]]>Enquête : Lorenzo Buzzoni, Manuel Rico et Pascal Hansens
Édition : Mathias Destal et Pierre Leibovici
Pour développer l’industrie des batteries électriques ou des éoliennes, l’Union européenne finance des entreprises minières au travers du programme Horizon. Une partie de ces fonds profite à des sociétés impliquées dans des catastrophes environnementales, voire, pour l’une d’entre elles, domiciliée dans un paradis fiscal.
C’est une immense tâche blanche, un entrelacs de tuyaux et de cuves, au milieu d’un écrin vert-bleu, à l’embouchure du fleuve Amazone, au Brésil. Ici, l’usine de la société minière française Imerys a laissé un souvenir amer aux communautés autochtones. En 2007, plusieurs dizaines de familles ont été contraintes à l’exil lorsque le leader mondial de la production de minéraux industriels a déversé 200 000 m3 de déchets toxiques dans les rivières alentour. Cadmium, baryum et autres métaux lourds cancérigènes se sont déposés au fond des cours d’eau dans lesquels puisent les populations, aux confins de la plus grande forêt pluviale du monde.
De l’autre côté du globe, dans le désert de Gobi, en Mongolie, Orano, (ex-Areva), exploite des gisements d’uranium. Cette fois, le géant français du combustible nucléaire est suspecté d’avoir injecté dans le sol « d’énormes quantités d’acide sulfurique », contaminant les eaux souterraines au strontium — mortel à très haute dose — et à l’arsenic, selon une enquête judiciaire mongole. « Moutons, chèvres, chevaux qui naissent handicapés, eau souterraine polluée, femmes qui font des fausses couches… » : l’association locale Eviin huch eh nutgiin toloo, interrogée récemment par Reporterre, énumère les conséquences sanitaires potentiellement désastreuses de l’exploitation d’Orano.
Plus loin au sud, près de l’équateur, l’île d’Halmahera, en Indonésie, fait face aux effets dévastateurs de l’exploitation récente de nickel, à Weda Bay, en partie détenue par le groupe métallurgique et minier français, Eramet. Là aussi, les terres sont détruites, et les populations autochtones déplacées. Sa filiale calédonienne, la société Le Nickel, est à l’origine d’une importante pollution au fuel constatée en avril 2023. Environ 6 000 litres de combustible se seraient échappés d’une conduite percée.
]]>Intervenants :
Catherine Couturier – Députée de la Creuse
Vincent Magnet : Administrateur du RAF depuis 2015. Technicien forestier, il a travaillé au Parc Naturel Régional de Millevaches en tant que chargé de mission Eau. Il est membre fondateur de l’association Nature sur un Plateau qui décrypte les informations locales forestières, informe et mène des actions pacifiques pour mesurer les enjeux et provoquer le débat sur le territoire du Plateau de Millevaches.
Sylvain Angerand : Ingénieur forestier de l’ENGREF3 École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, désormais AgroParisTech (Institut national des sciences et industries du vivant et de l’environnement) Coordinateur des campagnes chez Canopée Forêts Vivantes.
Marie-Anne Guillemin : Administratrice d’Adret Morvan, membre de la coordination de SOS Forêt France.Droit public, ancienne journaliste et éditrice, aujourd’hui céramiste, Co-rédactrice pour la France Insoumise du livret thématique, “FORÊT : Respecter ce bien commun et ceux qui y travaillent”.
Vincent Sury : L’association SOS Forêt Dordogne est née de la rencontre de citoyens opposés aux pratiques de la sylviculture industrielle,soucieux de la préservation des paysages de forêt traditionnelle en Dordogne et désireux de promouvoir et participer à une gestion forestière respectueuse du vivant, de la biodiversité comme des conditions de travail des forestiers. Nous appelons de nos vœux la relocalisation de la filière bois au plus près des besoins locaux et nous nous opposons aux exportations de bois et à la mécanisation intensive de la sylviculture dite moderne.
Usine Biosyl et gestion durable des forêts est-ce compatible ?
Dans un contexte de sécheresse et de changement climatique intense où les indicateurs de
mortalité des arbres sont tous en hausse et où la capacité de la forêt à absorber les émissions
humaines de dioxyde de carbone s’effondre depuis une quinzaine d’années. Alors que la forêt
limousine est l’une des rares forêts française en bonne santé et qu’il serait opportun de la
protéger.
Il semble légitime de s’interroger sur le projet d’installation d’une troisième unité de production et sur son mode de gestion, à savoir l’utilisation de 80% d’arbres feuillus sur un rayon d’approvisionnement de 130 km.
télécharger le Programme de la réunion publique du 30 Octobre :