C’est en 1949 que le Limousin se lance dans l’extraction de l’uranium ! Cette époque un peu folle où le Limousin se prend pour le Colorado n’est pas sans attirer de solides appétits : ce n’est pas l’or qui fait scintiller les yeux de quelques-uns mais l’uranium et ses promesses de guerre froide et de courses à l’atome. Le contrôle de l’énergie nucléaire, enjeu majeur de l’époque, donne le ton : il faut trouver de l’uranium à n’importe quel prix. C’est le début de l’exploitation des mines d’uranium du Limousin, réservoir d’emplois peu qualifiés un tout petit mieux rémunérés que le travail de la terre ; et la main d’œuvre locale est bien contente de pouvoir rester au pays à bon prix.
Comme un bruit de fond
Le nord de la Creuse fait partie du plan puisque 27 sites miniers répartis sur 20 communes sont concernés [1]. Ces mines exploitées pour certaines jusque dans les années 1980 sont maintenant fermées, abandonnées voire oubliées ; le temps comme les gens passent… reste l’activité uranifère génératrice de nombreux déchets et susceptible de créer d’importantes pollutions.
En effet, il n’a jamais été dans les habitudes de la Cogema [2], et maintenant d’Areva, de s’inquiéter de l’environnement et des effets de la pollution minière sur les populations. Grâce au combat exemplaire de l’association Sources et Rivières du Limousin, Cogema-Areva finira tout de même par passer devant le juge. C’est une victoire historique. Mais… c’est sans compter sur les liens indéfectibles entre l’Etat et Cogéma-Areva : la loi ne prévoit pas d’incriminations pénales liées aux pollutions radioactives (circulez y’a rien à voir !).