Déforestation, enrésinement, coupes rases… tel est le sort, aujourd’hui, des forêts de feuillus séculaires ! Comment raconter les méfaits de cette exploitation intensive ? Comment faire entendre celles et ceux qui s’y opposent et qui militent pour une sylviculture de la biodiversité ?
Deux cinéastes nous emmènent dans la forêt morvandelle, chacun.e par ses chemins, et parfois leurs trajets se croisent.
Anne Faisandier : La forêt est à nous (2020 – 62’)
Anne
Faisandier, à travers son parcours personnel qu’elle « incruste »
littéralement dans l’image sous la forme d’un personnage animé, montre
que la forêt concerne tout le monde, que chacun peut contribuer à lutter
pour sa sauvegarde et que, là comme ailleurs, c’est la mise à l’écart
du peuple qui aboutit à des décisions contraires à l’intérêt public.article de la voix rurale – janvier 2021
Franck Cuveillier : Morvan, pour quelques douglas de plus (2020 – 54’)
Cela pourrait commencer comme dans une bande dessinée d’Astérix et Obélix : Toute
la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Un petit village
d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Franck Cuveillier nous emmène au cœur de ce combat.PRÉSENTATION SUR FR3 – FÉVRIER 2021
Ré-écoutez cette émission, comme les précédentes, sur le Soundcloud d’Addoc
Une« Montagne d’or » est sur les rails en Guyane. Mercredi, un nouveau projet de mine d’or a obtenu le vote de la commission départementale des mines.
La commission départementale des
mines de Guyane a donné un avis largement favorable aux prémices d’un
nouveau projet de mine d’or de taille industrielle, « Espérance »,
co-porté en Guyane par la compagnie minière américaine Newmont, a
indiqué mercredi l’un des membres de la commission.
« On a beau
dire que le dossier minier ne répond pas à la réglementation minière et
au code de l’environnement qui sont des préalables au renouvellement de
la concession, la commission a voté en faveur du dossier Espérance », a
contesté l’association Guyane nature environnement. La commission a voté
en faveur du renouvellement pour dix ans de la concession minière
située dans l’ouest de la Guyane, et de son extension. Le projet est
porté par Newmont associé à un opérateur local, la compagnie minière
Espérance (CME).
Ouverture programmée à 2025
Au
total, le projet a rassemblé 12 voix pour, dont le président de la
collectivité territoriale de Guyane et les services de l’État, 5 voix
contre (dont Guyane nature environnement, des représentants amérindiens
et le WWF), et deux absents.
Déjà présent au Suriname sur la mine
Merian, Newmont envisage l’ouverture d’une mine d’or à ciel ouvert en
2025 dans la commune d’Apatou, similaire au grand projet minier à
l’arrêt « Montagne d’or » porté par Nordgold-Columbus Gold.
Cette
nouvelle mine envisagée en pleine forêt, près d’un village du Maroni,
nécessiterait une usine à cyanuration et l’extraction de 20 millions de
m3 de roches pour creuser une fosse de 300 mètres de profondeur, sur
1,5 km de longueur pour un premier gisement de 65 tonnes d’or, selon les
documents de l’opérateur.À lire sur le sujet Projet minier. Coup de fièvre en Guyane (publié en août 2017)
Bruno Le Maire en faveur de Newmont-CME
« Les
perspectives d’exploitation sont encore incertaines », note la
Direction générale des territoires et de la mer de Guyane, précisant que
le ministre en charge des mines, Bruno Le Maire, s’est prononcé en
faveur du partenariat Newmont-CME.
C’est le conseil d’État qui
tranchera sur ce dossier par décret dans les prochains mois. En cas de
feu vert, les miniers seront ensuite dans l’obligation de demander une
autorisation administrative avant toute exploitation. « L’avis de
l’autorité environnementale » et une « enquête publique » seront alors
nécessaires, a indiqué la.
« Déforestation massive »
Pendant
30 ans, CME a exploité de l’or sur le site « Espérance » sans
autorisation d’ouverture de travaux miniers (AOTM) nécessaires pour un
encadrement technique par l’État. « Des demandes avaient été déposées »
auprès de l’administration ainsi qu’un « dossier de mise en conformité »
mais rien n’a abouti, se défend Carol Ostorero, directrice générale de
CME et présidente de la fédération des opérateurs miniers de Guyane.
« La
déforestation massive altère gravement la biodiversité, accélère les
changements climatiques » et favorise « l’émergence d’espèces vectrices
d’épidémies », a dénoncé dans un communiqué le collectif Or de question,
rassemblant 21 ONG opposées à l’extraction minière.
Le 12 décembre à Paris, à l’occasion du du second anniversaire de la COP 21, se tiendra un sommet international sur l’économie et la transition énergétique. Face à cette nouvelle opération de marketing vert, des habitant.e.s de territoires en lutte – de Bure à Roybon en passant par Notre Dame des Landes, des collines aveyronnaises, en passant par le plateau de Millevaches, à la ceinture maraîchère dijonnaise ou les côtes du finistère – se sont regroupé.e.s pour une déclaration commune. Il s’agit de rendre visible – avant, pendant et après le sommet – la manière dont le gouvernement Macron poursuit en réalité un ensemble de projets d’amènagement destructeurs et nuisibles. Cette déclaration met en avant la vitalité des résistances en cours face à ces projets mortifères et porte un calendrier commun tout au long du mois de décembre pour continuer à densifier ces luttes.
— – Urgence dans les territoires comme dans la rue !
Habitant.es de zones menacées ou à défendre, nous nous sommes réuni.es à plusieurs reprises pour décréter ensemble un mois d’urgence des luttes de territoire. En effet, le mois de décembre qui approche risque fort de recouvrir un sens particulier pour nous, à au moins deux titres.
Le 22 février 2017, 20 associations françaises demandaient l’arrêt immédiat du projet « Montagne d’or » porté par les sociétés Columbus et Nordgold en Guyane, ainsi qu’un moratoire sur tout projet de méga-mine industrielle d’or dans cette région, située au cœur de la forêt amazonienne. Quelques jours plus tard, le 06 mars, ISF SystExt lançait un appel à soutiens à la société civile internationale. C’est donc un mouvement composé de 105 organisations originaires de 25 pays qui interpelle aujourd’hui les candidats aux élections présidentielles françaises dans un nouveau communiqué de presse.
Sans attendre la fin des recours administratifs des associations de protection de l’environnement ! Et contre l’avis de la commune, la Préfecture de la Creuse a l’intention de charger Areva de stocker au plus vite des déchets d’extraction d’uranium sur un site inadapté, au lieu dit Le Vignaud, commune d’Anzème :
Réunion d’Information
(Intervenant : sous-préfet de l’arrondissement de Guéret)
Lundi 6 mars 2017 à 18h30
Salle polyvalente d’Anzême
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Le 17 Janvier 2017, l’association Sources et Rivières du Limousin a déposé un recours contre l’arrêté préfectoral autorisant les travaux, auprès du Tribunal Administratif de Limoges. Ce dernier ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.
Les anti-carrière préparent une manifestation le vendredi 30 septembre 2016, à Huriel (03380), contre le projet de réouverture de la carrière d’Archignat. Ce sera un barrage filtrant, à partir de 16 h 00, pour peser dans la décision du préfet.
Celle-ci interviendra après la réunion de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites, prévue en octobre, indique Abel Courty, président de l’ADIR D916/D40.
La Cominor a bel et bien demandé une prolongation de son permis de « recherche » au ministère pour encore 3 ans à venir !
L’an passé, la mobilisation citoyenne, le refus des propriétaires de permettre l’accès aux terrains, les motions des élus s’opposant au permis, le recours au tribunal administratif … ont été autant de moyens pour faire reculer le projet.
Dans un contexte d’appel à la plus grande vigilance des citoyens, compte tenu des fragilités des réserves en eau dans notre département ; du constat que notre territoire creusois attire des touristes de plus en plus nombreux ; que les cigognes et les milans viennent se (re)poser sur nos arbres … le plus efficace pour contrer ce projet morbide est bien que M. le Préfetn’accorde pas le renouvellement demandé.
Nous savons qu’une fois ce processus de « recherche » effectué par les sociétés dites « juniors » comme l’est la Cominor (sur un gisement déjà découvert il y a 30 ans) plus rien ne pourra empêcher l’exploitation !
Il est donc primordial de continuer et amplifier la mobilisation, ici en Creuse, ainsi que dans l’Allier, qui serait fortement impacté par une telle exploitation.
Tous aux abris ! La forêt tropicale de Guyane – la nôtre – est menacée par un tsunami affairiste. Le gouvernement donne les clefs d’une mine d’or gigantesque à une transnationale Russe qui sévit déjà au Burkina Faso …
Extractivisme : de l’eau dans le gaz (et aussi dans l’or, le pétrole, le charbon…)
Quoi de commun entre toutes les industries extractives ? L’eau.
Pompée sans merci, souillée, épuisée, détournée, retirée aux populations locales, l’eau témoigne des dégâts miniers sur les territoires …
Au Brésil , rupture des digues des bassins de stockage des déchets de la mine de Mariana : 60 millions de mètres cubes de résidus toxiques détruisent une vallée entière.
… le code minier issu de l’ordonnance 2011 indique que le titulaire d’un permis exclusif de recherches a droit à l’octroi d’un permis d’exploitation (concession) sur les gisements découverts, s’il en fait la demande, et que celle-ci n’est pas soumise à la concurrence et échappe donc à la procédure de l’enquête publique. De fait, le public ne serait pas informé …
Que vient chercher en France la société australienne Variscan Mines?
Le 13 juillet 2015 par William Sacher.
Au cours des 2 dernières années, la société australienne Variscan Mines (ex Platsearch NL1) a obtenu une série de 6 PER (Permis Exclusif de Recherches Minières, ce que dans le jargon anglosaxon on appelle plutôt « concession ») répartis essentiellement sur le grand ouest de la France. Deux ou trois nouvelles demandes de PER…
À noter que William Sacher a fait une conférence lors du festival No Mines’s Land en Juillet 2015. Il est coauteur du livre « paradis sous terre » ou ces liens entre finances et mines sont approfondis et dévoilés:
Projet de loi portant réforme du régime des mines et portant habilitation duGouvernement à prendre par ordonnances les mesures législatives nécessaires à l’actualisation et à l’adaptation du droit minier – version du 22 juin 2015
Par Claude Taton
SYNTHESE
La nouvelle version retravaillée par les ministères et plus particulièrement par celui d’Emmanuel Macron ne propose pas une nouvelle rédaction du code minier (comme l’avait fait précédemment le Conseiller d’Etat, Thierry Tuot) mais se fonde sur la partie législative du code minier issue de l’ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 en créant de nouveaux articles, en modifiant certains articles par d’autres dispositions ou en remplaçant des alinéa(s) d’articles…
Le TAFTA et notamment ses « tribunaux arbitraux » ne risque pas d’arranger notre paysage!
Une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) a été lancée dans toute l’UE pour s’opposer à ces traités commerciaux. La Commission européenne a rejeté bizarrement l’enregistrement de l’ICE mais ses organisateurs ont décidé de faire appel et de poursuivre la récolte des signatures.
À l’origine il faut 1 million de signatures pour une ICE mais la mobilisation a été énorme. Les organisateurs ont relevé la limite à 2 millions pour faire plus de pression, puis à 3 millions!!
À ce jour plus de 2 590 299 personnes ont signé! Plus que quelque unes pour passer au 3 millions avant le 6 octobre 2015.
Comment la réforme du code minier pourrait encourager leur implantation ?
Par Claude Taton
« Le droit minier, qui encadre les activités d’exploration et de production, a vocation non pas à bloquer leur développement, mais au contraire à les encourager dans toutes leurs dimensions. Le droit doit, ensuite, favoriser les conditions d’exercice de l’activité ».
Jean‐Louis Schilansky, ex‐président de l’Union Française des Industries Pétrolières ‐ UFIP (1)
Ces propos, prononcés par l’ex‐président de l’Union Française des Industries Pétrolières, lors de de son audition du 23 janvier 2013 sur la réforme du code minier…