Par Anne Vigna – France Culture – 04/11/2019
Le drame s’est produit vendredi dans la région amazonienne d’Arariboia, dans l’Etat du Maranhão, l’un des plus touchés par les feux et l’exploitation forestière illégale. Ce défenseur de la forêt s’opposait à l’exploitation illégale du bois et à l’expansion agricole.
Au Brésil, les organisations indiennes déplorent l’assassinat vendredi 1er novembre du militant Paulo Paulino Guajajara, froidement tué par des trafiquants de bois. Ce père de famille, connu également sous le nom de Kwahu Tenetehar, était l’un des responsables de l’ONG Gardiens de la forêt, une organisation créée par les Indiens contre les coupes illégales de bois et l’expansion agricole.
Le cinquième « gardien de la forêt » assassiné en trois ans
Surnommé « le loup », Paulo Paulino Guajajara avait 26 ans et il est le cinquième « gardien de la forêt » assassiné en trois ans. Cette organisation défend un territoire de 413 000 hectares sur lequel vivent près de 6 000 indiens Guajajara dans l’état du Maranhao, au nord-est du Brésil. Les Indiens Guajajara ont décidé en 2016 de lutter eux-mêmes contre les coupes illégales pratiquées par les trafiquants de bois, sans plus attendre l’action de la police. Ils patrouillent sans cesse sur leur territoire et quand ils découvrent un chantier dans la forêt, ils détruisent campement et matériel et remettent les trafiquants à la police. Leur action a été saluée par nombre d’organisations écologistes et a bien freiné le trafic illégal de bois dans la région.