Le collectif Creusois est allé à la rencontre des Bretons. Et oui, la Bretagne est elle aussi victime des appétits de la finance! Et avec 5 permis de 173 à 411 km² on peut même parler d’appétits voraces. Voir sur le site des collectifs http://alternatives-projetsminiers.org.
Des conférences se sont succédé toute la journée 2 avril 2015. Ont pris la parole: des scientifiques, des représentants d’associations, des agriculteurs, des élus, des citoyens et des collectifs… L’ambiance était sérieuse mais conviviale avec une large place laissée aux remarques et aux questions du public.
Ce qui est notable en Bretagne c’est l’implication des agriculteurs et des éleveurs. Nombreux sont ceux qui ont fait le déplacement et qui ont pris la parole. D’ailleurs, au moment où un ange passait, une personne s’est levée dans le public et a dit : « Nous les éleveurs on a dû faire beaucoup d’investissements pour réduire nos émissions et nos pollutions, on a fait le travail et on est fiers du résultat. Et maintenant des compagnies viennent tout foutre en l’air ? » (applaudissements spontanés du public).
Un autre fait notable est l’implication des élus. Il existe même un collectif d’élus contre les projets miniers! Il est indépendant du premier mais il échange en étroites relations. Deux élus ont même tenus la tribune pendant deux heures sans tabous face à la population. A-t-on déjà vu ça chez nous?
En fin de matinée nous avons fait une présentation. Nous avons montré des exemples d’actions comme nos travaux sur l’eau. Nous avons aussi parlé du cas de l’ancienne mine du Châtelet et du risque majeur que le site fait encore peser aujourd’hui. La présentation du collectif a reçu un écho vif et chaleureux.
Pendant les pauses, un autre combat s’est glissé dans les conversations tellement son actualité est cruelle et révélatrice. Car le Peuple des Dunes c’est l’histoire de toute une population qui s’est unie pour défendre son gagne-pain et ses terres. Mais aujourd’hui la finance contourne les lois et emballe le tout vers ce qui semble être le mot de la fin: priorité aux business des multinationales.
La journée s’est terminée au Fest-Noz du village où nous avons massacré sans scrupule plusieurs siècles de traditions dansantes.
Merci à tous les Bretons pour leur accueil chaleureux et sincère. Nous y sommes allé en espérant dresser des ponts et nous inspirer de nos expériences mutuelles, c’est incontestablement réussi.
Voir aussi l’article du Télégramme du 4 mai 2015: