27 Aout 2023 – Un Dimanche pour Salau

DIMANCHE 27 AOUT 2023
UN DIMANCHE POUR SALAU

 
  VERSION EN LIGNE  
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  Programme prévisionnel de la journée : A partir de10h 30 : Accueil : Pause café sous le chapiteau, échanges informels avec les représentants des associations, ballade pour les nouveaux.

12h-13h30 et plus… Restauration sur place la Popotte mobile-Buvette.

13 h30 -19h :
Présentation des luttes par les associations présentes, tables rondes et animations :

>Salau : les suites juridiques, l’eau, les grottes, le recouvrement des stériles

>Le cycle de vie linéaire et circulaire du smartphone

>l’alternumérisme, le low tech.. et leurs dérives  >proposition d’une alternative au projet départemental de création d’une « pénétrante » à l’entrée ouest de St-Girons >Atelier : » Des métaux, pas que dans les smartphones »  
  Associations présentes : >- Systex : Contre les projets de mines métalliques

>-La Ressourcerie du Haut Salat

>-La déroute des routes
>-Stop Gravières >-Comité Ecologique Ariégeois >-Protégeons la Vallée de la Haute Bellongue. >-Ecran Total
>-ANPER-TOS (Association Nationale pour la Protection des Eaux & Rivières Truites, Ombres,Saumon) >-Le Chabot

>-Les Soulèvements de la terre- Massat

 
Pour ceux qui n’ont pas renouvelé leur adhésion !
  Adhesion 2023  
Ou par courrier (adhésion à prix libre) à l’adresse suivante :
Association S.M.S.-Mairie-Le Bourg
09140 COUFLENS

Systext : Reportages sur les réalités de l’après-mine en France

Depuis juin 2020, SystExt mène un projet d’étude qui souhaite mettre en exergue les réalités de l’après-mine en France métropolitaine. Dans ce cadre, une vingtaine d’anciens sites miniers dans une dizaine de départements ont été visités, afin de rencontrer des populations affectées ainsi que les autres acteurs concernés par les pollutions minières. SystExt revient sur ces territoires miniers au travers d’une seconde série de 6 reportages de terrain, étayés de recherches bibliographiques.

Sixième et dernier volet de cette nouvelle série : Ancien site métallurgique de Viviez : des populations exposées à des pollutions historiques. Vous pouvez retrouver cette enquête de terrain au lien suivant.

Toutes les publications portant sur le projet Après-mine sont disponibles sur notre site internet.

Ancien site métallurgique de Viviez : des populations exposées à des pollutions historiques

Sixième et dernier volet de cette nouvelle série : Viviez dans l’Aveyron, ancienne usine métallurgique de zinc.

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Sur le territoire de Figeac-Planioles, une gestion inadaptée des sources de pollution depuis l’exploitation jusqu’à la réhabilitation

Cinquième volet de cette nouvelle série : Planioles dans le Lot, anciennes mines de plomb-zinc.

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Dans la vallée du Lot, la gestion des pollutions du secteur d’Asprières revient aux communes

Quatrième volet de cette nouvelle série : anciennes mines de plomb-zinc-argent du secteur d’Asprières, dans l’Aveyron et le Lot.

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Persistance des risques sanitaires et environnementaux à Pontgibaud, malgré d’importantes mesures de gestion

Troisième volet de cette nouvelle série : Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme, ancien complexe minier et métallurgique de plomb-argent.

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Les populations du secteur de Saint-Martin-la-Sauveté confrontées aux carences administratives et juridiques de l’après-mine
Dépôt minier réhabilité au sein de pâtures

Deuxième volet de cette nouvelle série : Saint-Martin dans la Loire, ancienne mine de plomb.

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À Ternand, entre responsabilisation et abandon des victimes de l’après-mine
Maison installée sur dépôt minier, carreau de la mine de Ternand

Premier volet de cette nouvelle série : Ternand dans le Rhône, ancienne mine de plomb-argent.

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Quatre nouveaux permis miniers : mobilisons-nous !

Juillet 6, 2023 – Par La Bogue

L’État a déjà octroyé trois nouveaux permis exclusifs de recherches de mines (PERM) autour de Saint-Yrieix-la-Perche et est en passe d’en accorder un supplémentaire. Une consultation publique est ouverte mais ce n’est qu’un début.

Une ancienne demande de permis – dite de Bonneval -, portée par l’entreprise Cordier Mines d’un périmètre de 300 km2 touchant neuf communes du sud de la Haute-Vienne et une commune du nord de la Dordogne, s’est arrêtée début 2022 après une menace de sept ans sur la zone. Mais les prédateurs extractivistes ne lâchent pas l’affaire aussi facilement et quatre nouveaux permis exclusifs de recherches de mines (PERM) ont été demandés sur des zones plus restreintes à l’intérieur de l’ancien périmètre.

L’État a déjà octroyé en octobre 2022 trois PERM à la Compagnie des mines arédiennes pour une durée de trois ans. Cette entreprise, dont le siège social est situé à Orléans, est en fait une filiale de la société canadienne Aquitaine Gold Corporation, connue en Bretagne sous le nom de Variscan Mines (projet heureusement enterré).

Une autre entreprise, Aurelius Ressources SAS, a aussi fait une demande plus récente concernant la zone du « Nouveau Bourneix » sur les communes de Ladignac-le-Long, Le Chalard et Jumilhac-le-Grand. Aurelius Ressources a également son siège social à Orléans et n’est qu’une filiale.

Sur la carte, vous pouvez voir actuellement les quatre zones concernées par les permis miniers en cours autour de Saint-Yrieix-la-Perche.

Elle est consultable sur ce lien : https://camino.beta.gouv.fr/titres/m-pr-nouveau-bourneix-2022.

Depuis le 15 juin et jusqu’au 05 juillet 2023, une consultation publique concernant le PERM du Nouveau Bourneix est en ligne sur le site du gouvernement (en cliquant ici).

Vous pouvez y participer afin d’exprimer votre mécontentement par courriel à l’adresse :

consultations.earm2.deb.dgaln@developpement-durable.gouv.fr

Il est important pour nous de défendre nos campagnes face au risque de pollution minière que cela représente. La nature, l’environnement, les eaux et rivières sont exploités et saccagés pour des enjeux de développement technologique effréné. Les conséquences collatérales de nuisance écologique (pollution de l’air liée à la poussière, aménagement des routes, transports, nuisance sonore…) sont innombrables et modifieraient considérablement notre environnement.

A lire sur le même sujet : PERM Nouveau Bourneix : Consultation publique en ligne jusqu’au 12 juillet

Mines au Maroc : la sinistre réalité du «cobalt responsable»

Reporterre – Enquête — Mines et métaux

Par Celia Izoard et Benjamin Bergnes (photographies)

Pour leurs voitures électriques, Renault et BMW prétendent acheter du cobalt éthique. Dans la mine marocaine où il est extrait, les mineurs rapportent des conditions de travail catastrophiques pour leurs droits et leur santé.

Vous lisez la première partie de notre enquête sur les mines de cobalt au Maroc. La seconde est ici.


Agdez (Maroc), reportage

À 120 kilomètres au sud de Ouarzazate, bordée par les collines de l’Anti-Atlas, immensité aride où paissent de maigres chèvres, la route sert autant aux charrettes de foin tirées par des ânes qu’à la course des camions chargés de cobalt qui transitent vers Marrakech.

Debout, en casquettes et en tongs, ils sont un petit groupe à attendre le minibus pour aller prendre leur poste. Âgés de 20 à 40 ans, Osmane [*], Idir [*] et les autres sont mineurs de fond, employés en sous-traitance dans la mine de Bou-Azzer, filiale de Managem, grande entreprise minière du pays et propriété de la famille royale marocaine.

En langue tamazight, ils décrivent le boulot. Huit heures par jour, à 300 voire 500 mètres de fond, 20 minutes de pause à midi. Dans les galeries, ils poussent des wagons de minerai d’une tonne sur 1 à 2 kilomètres. Pour abattre le gisement, ils posent des explosifs à la main et, munis d’un marteau-piqueur pesant 25 kg, forent la roche dans un nuage de poussière.

Lire la suite sur https://reporterre.net/Mines-au-Maroc-la-sinistre-realite-du-cobalt-responsable

Creuse : un projet d’éoliennes mis en échec par une chauve-souris

Lisa Melia 11 avril 2023 France Bleu Creuse

EDF Renouvelables renonce à construire un parc éolien dans le sud-ouest de la Creuse, en raison de la présence d’une chauve-souris rare : la grande noctule.

EDF Renouvelables a renoncé à son projet d'implanter entre 25 et 30 éoliennes dans le sud-ouest de la Creuse - image d'illustration
EDF Renouvelables a renoncé à son projet d’implanter entre 25 et 30 éoliennes dans le sud-ouest de la Creuse – image d’illustration © Radio France – Catherine Grain

EDF Renouvelables ne construira pas entre 25 et 30 éoliennes dans le sud-ouest de la Creuse. Le projet était pourtant dans les cartons depuis sept ans, mais l’entreprise a renoncé parce qu’une chauve-souris a été repérée dans le secteur. La « grande noctule » est la plus grande chauve-souris d’Europe, avec une envergure de 45 centimètres et elle est protégée en France.

Ces éoliennes devaient être installées près de Bourganeuf, sur les communes de Soubrebost, Vidaillat, Mansat-la-Courrière, Saint-Pardoux-Morterolles, Faux-Mazuras et Saint-Pierre-Bellevue. Le projet divisait les habitants et son abandon déclenche tout autant de débats.

« J’étais pour les éoliennes, indique Jean-Louis Binette, deuxième adjoint à la mairie de Saint-Pierre-Bellevue. Ça aurait pu amener une manne financière à la commune. Ça aurait aussi pu être utile, car je pense que les énergies renouvelables, c’est l’avenir.« 

À l’inverse, l’association « Vivre tranquille et heureux en Creuse » (VITHEC) se réjouit de l’annulation du projet d’EDF Renouvelables. « On estime que nous avons un patrimoine paysager à préserver, précise le président Jean-Claude Champeymond. Nous avons des sites archéologiques, des oiseaux rares comme des grues cendrées, des milans royaux et des chauves-souris. Toute cette biodiversité ne se marie pas très bien avec les éoliennes.« 

Jean-Claude Champeymond et les opposants aux éoliennes restent toutefois sur leurs gardes : d’autres projets sont en cours pour implanter des éoliennes sur le secteur, portés par d’autres acteurs qu’EDF Renouvelables. Ils espèrent que la présence de la grande noctule signera aussi leur fin.

Communiqué de presse | Pour une réelle gestion des risques associés aux pollutions minières en France métropolitaine

18 avril 2023 – SystExt et partenaires

Du 09 au 11 septembre 2022, SystExt a organisé un Forum citoyen de l’après-mine, réunissant des citoyens, des associations et des collectifs locaux ainsi que des élus concernés par des pollutions et dommages miniers en France métropolitaine. L’événement a notamment permis de dresser des constats et des recommandations prioritaires, objets du présent communiqué de presse. Les participants et tous les autres signataires appellent ainsi à : un changement d’approche dans l’évaluation et la gestion des risques sanitaires, l’augmentation des moyens humains et financiers alloués aux services en charge de l’après-mine, et la modification des lois et des réglementations en vigueur.

Anciens sites miniers en métropole | Création : SystExt · Mars 2023 · cc by-sa-nc 3.0

En France métropolitaine, plusieurs milliers de sites miniers ont été exploités pour des substances « métalliques » telles que le fer, le plomb, le zinc, l’étain, l’or, l’argent… ou encore pour l’uranium et le charbon. Ces sites comportent des sources de pollution (dépôts de déchets miniers, émergences minières, etc.) souvent mal connues. Elles peuvent générer des pollutions en métaux et métalloïdes, dont certains sont particulièrement toxiques pour la vie humaine ou tout autre forme de vie (plomb et arsenic, notamment). La contamination des milieux qui en résulte peut affecter la santé des personnes et mettre en danger leurs conditions de vie. Le nombre de victimes n’est pas connu, mais des milliers de personnes sont exposées de manière chronique aux polluants issus des activités minières.

Dans la plupart des cas, la responsabilité de ces sites miniers et de la gestion des risques sanitaires, environnementaux et sociaux associés (« l’après-mine ») relève de l’État. Cependant, il n’informe et ne prend en charge que trop rarement les populations concernées et les victimes. À l’inverse, il tend à faire peser les responsabilités sur les communautés locales et les personnes affectées.

Face à ces insuffisances, des actrices et acteurs concernés par les dommages de l’après-mine, à l’échelle locale ou nationale, se sont réunis du 09 au 11 septembre 2022 dans le cadre d’un forum citoyen. Les personnes alors présentes ainsi que tous les autres signataires de ce communiqué recommandent :

  • Un changement d’approche dans l’évaluation et la gestion des risques sanitaires. En effet, les méthodologies actuelles comportent des biais majeurs (en lien notamment avec la toxicité des métaux, la multi-exposition, la biosurveillance ou encore l’épidémiologie), ne permettant pas de prendre en charge ces problématiques efficacement ;
  • L’augmentation des moyens humains et financiers alloués aux services en charge de l’après-mine. Il est nécessaire que tous les anciens sites miniers fassent l’objet d’un diagnostic environnemental et sanitaire détaillé, et que les résultats associés soient communiqués dans les plus brefs délais. En effet, lorsque des études sont réalisées, il se passe fréquemment plus de trois ans entre leur commencement et la transmission des résultats aux personnes concernées. Ce délai est insupportable pour les victimes. Il est également impératif que des programmes de réhabilitation systématiques et homogènes soient réalisés, en anticipant la persistance des pollutions minières sur le très long terme ;
  • La modification des lois et des réglementations en vigueur. Actuellement, et en dépit des réformes en cours, les cadres législatif et réglementaire comportent des failles majeures. Ces dernières conduisent à une responsabilisation intolérable des victimes. Celles qui s’engagent dans des procédures juridiques sont soumises à des démarches épuisantes et sont le plus souvent déboutées. Il n’existe à ce jour aucun moyen d’obtenir réparation des préjudices subis. Cette situation doit cesser de toute urgence, les victimes doivent être reconnues et recouvrer des conditions de vie saines.

Mardi 18 avril 2023.

► Signataires

ADAMVM – Association pour la Dépollution des Anciennes Mines de la Vieille Montagne
ADEBA – Association pour la Défense de l’Environnement du Bassin et ses Alentours
AFVS – Association des familles victimes du saturnisme
Association de Protection des Rivières Ariégeoises « Le Chabot »
Association Gratte Papiers
Association Henri Pézerat Santé – Travail – Environnement
Association « la Mine » – Association des habitants du site des Mines de Pallières, Thoiras (30)
Collectif de défense des bassins miniers lorrains
Collectif Mines d’Uranium
CRIIRAD – Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité
Eau et Rivières de Bretagne
France Nature Environnement
Préservons la forêt des Colettes
Stop Mine Salau
Stop Mines 23
Stop Mines 87
SystExt – Systèmes Extractifs et Environnements
Treguennec, non à la mine de lithium

Audrey ANDRIEU ; Madeleine AUDOIR ; Sylviane AUMÔNIER ; Nathalie AUZANNEAU ; Cécile AUZENDE, Riveraine Salau ; Amélia AYORA ; Jean-Claude BAREILLE ; Françoise BARBERGER ; Nadine BONTEMPS ; Jamil BONTEMPS ; Max BRAIL ; Jean-Louis CALMETTES, Auteur de « Et au milieu coule du cadmium » – Autoédition – 2019 ; André CHARRIÈRE, Géologue ; Pierre COUTURIER ; Michel DELBOSC ; Henri DELRIEU ; Pascale DUPUIS ; Denis EIFLER ; Emmanuel FEYEUX, Victime de l’après-mine ; Jenoudin FIDAHOUSSEN ; Pierre GADIOLET ; Hélène GUILLON DAVELUY ; Bérangère LABALETTE ; Patricia LAEDERICH, Membre du Bureau collégial Préservons la forêt des Colettes – Chargée des relations presse ; Katia LANGS ; Jacqueline LHOMME LEOMENT ; Sandrine LONGIS ; Sophie LURIOT ; Jacques MAYER ; Alain MROZEK ; Frédéric OGÉ ; Aldéric PICHARD ; Cécile POULY ; Hervé PUJOL, Ingénieur de recherche CNRS (retraité) – Association Gratte Papiers ; Laurent RAMDANI ; Jacques RENOUD, Adjoint Commune de Couflens ; Benoît ROBERT ; Michel SALA, Député Gard ; Coralie SAVATTEZ, Victime de l’après-mine ; Marie-Anne SLUIS ; Philippe SPETZ ; Alexis THEYS ; Carole TOUBIN-PIGUET ; Marie-P. VAN CLEEF ; Steve VERNAY ; Samantha WOLTERS.

► Contacts Presse

Pierre LEBROU · Association SystExt · Association spécialisée dans les impacts humains, sanitaires et environnementaux de l’industrie minière et menant un projet d’étude sur l’après-mine en France métropolitaine · contact-apres-mine@systext.org
Emmanuel FEYEUX · Citoyen engagé, affecté par les pollutions de l’ancienne mine de plomb-argent de Ternand (69) · emmanuel.feyeux@gmail.com
Coralie SAVATTEZ et Steve VERNAY · Citoyens engagés, affectés par les pollutions de l’ancienne fonderie de plomb du secteur minier de Saint-Martin-la-Sauveté (42) · savattezcoralie@gmail.com et vernay.steve@orange.fr
Joop VAN HELMOND · Association pour la Dépollution des Anciennes Mines de la Vieille Montagne (ADAMVM) · Association mobilisée pour la dépollution des anciennes mines du secteur de Saint-Félix-de-Pallières dans le Gard (30) · contact@adamvm.fr
Josiane MADELAINE · Collectif de défense des bassins miniers lorrains · Collectif mobilisé pour la prise en charge des risques associés aux dommages des anciennes mines de Lorraine · collectif.minier@gmail.com
Pierre LAPALU · Association Stop Mines 23 · Association luttant contre l’implantation d’activités minières dans la Creuse (23) · contact@stopmines23.fr
Julien SYREN et Bruno CHAREYRON · Commission de Recherche et d’Informations Indépendantes sur la RADioactivité (CRIIRAD) · Laboratoire indépendant spécialisé dans les analyses de radioactivité et les impacts des mines d’uranium · julien.syren@criirad.org et bruno.chareyron@criirad.org
Dominique WILLIAMS · Eau et Rivières de Bretagne · Association de protection et de défense des milieux aquatiques bretons · d.m.williams@orange.fr
Annie THÉBAUD-MONY · Association Henri Pézerat Santé – Travail – Environnement · Association de soutien aux luttes sociales concernant la santé des personnes en lien avec le travail et l’environnement · assohp@gmail.com

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PDF icon Communiqué de presse du 18/04/2023

La clef des ondes – Pourquoi y a-t-il moins d’eau dans nos sols ?

Climat de Luttes 06/04/2023

Pourquoi y-a-t-il moins d’eau dans les nappes de surface, dans les nappes profondes, dans les zones humides ? Avec Pierre Becheler géologue et des collectifs en lutte contre les pompages industriels, les gravières ou pour protéger les zones humides, nous essayons de comprendre ce qu’il faudrait changer de toute urgence pour faire face, de façon solidaire, aux étés qui arrivent.
Photo de l'article: Pourquoi y a-t-il moins d'eau dans nos sols ?
De l’eau pas des puces

Le collectif STop Micro 38, enregistré à Melle lors de l’assemblée des comités locaux en lutte pour la protection de l’eau,se bat contre l’extension de l’entreprise STMicroelectronics en Isère qui promet de consommer l’équivalent du volume de la bassone de Ste Soline tous les 22 jours !

De l’eau pas des autoroutes

Le collectif Stop Gravières en Ariège se bat contre la multiplication de gravières qui défoncent les nappes phréatiques pour alimenter en cailloux sables et graviers les chantiers du BTP de la région Occitanie. On en parle avec Agnès, qui est ausssi bénévole pour la radio associative Radio Transparence, en Ariège.

La guerre de l’eau en Gironde

Pierre Becheler, géologue et pédologue, nous explique le fonctionnement des nappes, leurs mécanismes de remplissage et les différentes sources d’approvisionnement en Gironde et notamment sur la Métropole bordelaise. Un projet d’utilisation du champ captant du Médoc fait débat.

Quand protéger nos zones humides rime avec protéger notre liberté d’expression

Joëlle, présidente de l’APIEE, l’Association de Protection, d’Information et d’Études de l’Eau et de son Environnement dans les Deux-Sèvres. nous expose la nmission indispensable de son association mais aussi les menaces qui pèsent sur son activité en raison de l’application de la fameuse la loi contre le séparatisme dont nous avons parlé avec Vanessa Codaccioni (émission du 21 janvier).

Pour signer la pétition contre cette tentative de muselage de d’APIEE c’est ici et pour participer à la cagnotte c’est là

Information de l’AGAP

L’association girondine pour l’agriculture paysanne organise deux sessions de stage de 10 jours « De l’idée au projet », entre fin avril et début juillet 2023, à destination des porteurs de projet d’installation agricole souhaitant s’installer en Gironde. Il y aura 20 places, réparties en deux sessions, qui se tiendront simultanément, l’une sur le Libournais, l’autre sur Bordeaux Métropole. Cet accompagnement est financé par la Communauté d’Agglomération du Libournais d’une part et par Bordeaux Métropole de l’autre. Une participation de 100€ par personne pour l’ensemble de la session sera demandée. Pour tout renseignement complémentaire, contacter Marlène au 06 35 42 75 50 / 06 18 73 27 66

Rassemblement – Jeudi 30 Mars – Guéret – pour les victimes de violences policières

Appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures du pays.  En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières. 

La brutalité concomitante de la réponse d’État à la poursuite du mouvement des retraites et à la mobilisation de Sainte-Soline est en train de marquer au fer rouge l’histoire du pays. Elle appelle aujourd’hui à faire front ensemble.

Face à l’inaction climatique du gouvernement, à son soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires et à l’aggravation flagrante de la crise écologique, le mouvement contre les méga-bassines a, ces derniers mois, offert une prise. Si le peuple de l’eau, plus nombreux que jamais à braver les interdictions préfectorales, est allé de nouveau jusqu’au chantier de la bassine de Sainte-Soline le 25 mars ce n’était pas par goût inconsidéré du risque. Tout ce qui a été dit sur les soi-disantes motivations obscures des manifestant·es par Darmanin et consorts avant et après la mobilisation est à cet égard une profonde insulte à l’engagement des 30 000 personnes qui se sont rassemblées samedi. Si depuis un an et demi, ces foules grandissantes ne se contentent plus de défiler mais recherchent des gestes ad hoc pour freiner concrètement certains chantiers, pour empêcher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir. Et ce sentiment d’urgence ne fera qu’augmenter tant que l’on continuera à construire dans ce pays des infrastructures dont les conséquences sont telles qu’elles incarnent une violence écologique et sociale qui n’est plus aujourd’hui tolérable.

😡 Cet élan vital, E. Macron l’a accueilli samedi avec une pluie de grenades létales, 4000 en 2h. Alors que 30 000 personnes s’approchaient d’un trou grillagé que l’État avait transformé en symbole de son autorité, 200 personnes ont été percées d’éclats dans leurs chairs, 40 gravement. L’une a perdu l’oeil, d’autres se sont faits arracher la mâchoire ou risquent de perdre le pied. Deux sont toujours aujourd’hui dans le coma, entre la vie et la mort. Comme à Malville face à la déferlante anti-nucléaire en 77 ou à Sivens en 2014 face à l’éclosion des zads en divers endroits du pays, l’État français a choisi délibérément le 25 mars de se donner sciemment la possibilité de tuer.

Ce 25 mars, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse.

Il a ainsi affirmé brutalement que la montée en puissance du mouvement de défense de l’eau ne pouvait qu’être considérée comme un affront intolérable à son égard. Depuis des années, ce mouvement réitère pourtant les demandes d’ouverture d’un réel dialogue avec les habitant·es des territoires, les paysan·nes, les associations environnementales. La seule réponse gouvernementale à ces issues au conflit aura été est la terreur. Cette violence sourde face au mouvement écologiste est la même que le gouvernement Macron a déployé pour mater les gilets jaunes en 2019 et aujourd’hui contre le peuple qui persiste à refuser sa réforme injuste des retraites. C’est aujourd’hui cette réduction du champ politique à la grenade, ces cowboys en roue libre en quad ou en moto qui vont jusqu’à inquiéter les institutions internationales. A cette violence de rue, Darmanin ajoute aujourd’hui la persécution légale des mouvements organisateurs avec l’engagement d’une procédure de dissolution à l’encontre des Soulèvements de la terre.

De Sainte-Soline, ce week-end nous retenons heureusement aussi les tracteurs paysans qui déjouent les escortes de police, le camp qui surgit des champs au milieu du dispositif, les camarades des 4 continents, les animaux géants et les danses, la foule de tout âge qui serpente les champs à l’infini, son courage, sa solidarité inouïe face à l’adversité. Toute cette force est encore en nous et nous la retrouverons. Mais elle est aujourd’hui profondément entachée par les chairs mutilées, par ces vies encore en suspens. C’est pour nos blessé·es, pour leur rendre hommage, appui, pour que cela cesse qu’il y a un impératif à se retrouver de nouveau dans la rue. Non pas concentrés sur une même prairie cette fois. Mais partout dans le pays, devant les préfectures. Bien plus nombreux et nombreuses encore. 💥

Alors que nous continuons à manifester contre la réforme des retraites, alors que nous continuerons à converger pour arrêter les méga-bassines, nous appelons à nous rassembler:
jeudi à 19h devant toutes les (sous)-préfectures. En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessées de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières, pour la dissolution de la brav-m et l’interdiction des grenades GM2L
.

Pour que celles et ceux qui étaient là de toute la France puissent dire et témoigner. Parce que le gouvernement est triplement coupable : d’avoir lancé des grenades létales, de l’avoir prémédité, et d’avoir ensuite obstrué l’arrivée des secours. Montrons leur massivement jeudi que nous ne les laisserons pas étouffer l’espoir à coup de grenades. Que nous sommes là. Toujours.

Confédération Paysanne – Bassines Non Merci – Les Soulèvements de la terre, les organisateurs de la mobilisation du 25 mars à Sainte-soline et toutes les organisations sociales, syndicales, et associations qui souhaiteront s’y associer.

Pour co-signer l’appel : https://cryptpad.fr/form/#/2/form/view/rrhj+rHU1B6GjNTtwnKQMEJ+p5Xd9cQDToQZ9J9nwzo/

Merci de partager largement cet appel. 

CARNAVAL des LIBERTÉS – 1er Avril – Aubusson

OYEZ ! OYEZ !

On remet ça pour la 3e année consécutive,

Le CARNAVAL DES LIBERTÉS 2023, ce sera SAMEDI 1er AVRIL, à AUBUSSON, de 13h à 21h !

Rdv dès 13h devant la mairie : maquillages par – L’univers de Miléna Rylska

Départ défilé 14H, Scène ouverte, devant la mairie, dès 17H.

https://carnavaldeslibertes.wordpress.com/home/

Renouons avec le caractère subversif du Carnaval !

Libérons nos imaginaires !

Carnaval c’est l’esclave qui devient le maître, c’est la catharsis d’un peuple opprimé, en Amérique latine il est considéré comme une grande libération sociale… Quel meilleur moyen d’exprimer notre ras-le-bol et notre indignation ? Notre refus d’une société de contrôle et de surveillance généralisée ? Notre désir de Liberté ?

Réformes des retraites, des allocations chômage, du RSA, inflation, accaparement des terres et de l’eau, pollutions, réchauffement climatique, 49.3 à répétition… Face à tant de régressions sociales et à tant de menaces pesant sur nos droits et libertés ; et si nous investissions l’espace public dans une déferlante de couleurs, de cris de révolte joyeuse, de chants de résistance créative ; dans un grand charivari, un grand tohu-bohu, burlesque et fantasque qui sonnerait le glas de ceux qui nous divisent ? Et si nous construisions des chars d’assaut artistiques ?

Et si on faisait un CARNAVAL DES LIBERTÉS ?

***
Ramène ton art, ton plus beau costume, tes casseroles, ta trompette, tes poèmes, tes revendications pour un monde meilleur…
Et de quoi casser une graine si t’as un p’tit creux.


24/25/26 mars – Poitou – Pas une bassine de plus – Mobilisation Internationale pour la défense de l’eau

Manifestation –  10h – samedi 

Depuis un an, le mouvement parti du marais poitevin pour arrêter les méga-bassines a pris une ampleur retentissante par le biais d’une série de manifestations populaires et d’actions de désobéissance destinées à arrêter les chantiers en cours. Ces cratères géants d’une dizaine d’hectares, remplis en puisant dans les nappes phréatiques sont devenus le symbole d’une maladaptation au changement climatique. Ils incarnent le maintien coûte que coûte d’une irrigation excessive et d’un modèle agro-industriel qui écrase les paysan.nes, détruit les milieux naturels et menace in fine les populations. A partir d’une série de nouvelles bassines projetées dans les Deux-Sèvres, ces infrastructures menacent de se répandre dans d’autres régions à grand renfort d’argent public.

Avec la mobilisation historique de Sainte-Soline, c’est à l’ensemble du pays et bien au-delà que se sont vus révélés les enjeux de l’accaparement de l’eau par une minorité d’irrigants, en pleine sécheresse systémique. Face à la détermination et au nombre chaque fois croissant de manifestant•es, le gouvernement n’a pour l’instant pour seule réponse que d’interdire, réprimer et annoncer à l’arrachée 30 nouvelles méga-bassines dans la Vienne. Mais de toutes parts, le dispositif bassine et ses protocoles prennent l’eau, de nombreux•ses acteurs•trices clés des territoires concernés – tout comme une partie croissante du monde paysan ou scientifique – le rejettent de plus en plus ouvertement.

Il faut maintenant faire en sorte que ce refus aboutisse. Tant que les chantiers continuent, tant que le gouvernement, inféodé aux lobbies et multinationales de l’agro-chimie se refuse à un moratoire, tant que la question du partage de l’eau ne sera pas remise au cœur du débat, le mouvement va devoir encore se renforcer. Nous appelons donc à une manifestation internationale anti-bassines le 25 mars prochain dans le Poitou-Charentes. Cette manifestation aura de nouveau pour enjeu d’impacter concrètement les projets de bassines et leur construction, à Sainte-Soline, Mauzé-sur-le-Mignon ou ailleurs… Elle pourra se déployer aussi vers les lieux de pouvoir où ces projets sont échafaudés. L’appel à cette mobilisation est porté par un ensemble d’associations, syndicats, partis, ONG, fermes et collectifs… 

Que ce soit face à la réforme des retraites ou aux méga-bassines, il nous faut désormais faire primer la mise en commun et la solidarité, et mettre fin à la mainmise croissante d’une minorité sur les ressources vitales et les richesses. Puisque le gouvernement passe en force, puisqu’il y a plus que jamais urgence à protéger l’eau, les terres nourricières et à faire obstacle à la fuite en avant du modèle agro-industriel, nous ne doutons pas un seul instant être encore beaucoup plus nombreux⋅ses et tout aussi déterminé⋅es à nous retrouver le 25 mars.

Ce large rassemblement fera aussi la place à des temps de convergences pour construire d’autres projets de territoires ainsi qu’à de beaux moments de fêtes pour célébrer la résistance. 

Dans le sillage de la journée mondiale de l’eau du 22 mars et à l’occasion de cette manifestation, le Poitou sera aussi un lieu de convergence de délégations internationales venues de régions du monde en lutte pour la défense de l’eau et la protection des communs.

Nous vous appelons à faire connaître cette date partout et à mobiliser en ce sens. Des tournées d’information s’organisent en France et dans plusieurs autres pays jusqu’au 25 mars. Des convois paysans en tracteur et d’autres à vélo se mettent en place depuis diverses régions pour rejoindre la manifestation.

Nous sommes l’eau qui se défend ! No bassaran !

Toutes les infos : Bassines non merci.fr

AG Stop mines 23 – Bal Trad’ – 19 MARS à Chambon/Voueize

A Chambon-sur-Voueize

(salle des fêtes)

14h – Assemblée Générale de Stopmines 23

15 h 30 : Interventions des collectifs des luttes locales

Présentation des luttes locales (géothermie-lithium, éoliennes, méthaniseur…)

Mine de lithium dans l’Allier (projet de la plus grande mine de lithium d’Europe)


17h – Bal trad’ – Venez danser avec Druzbah et Duo eva

Entrée prix libre

Systext – Controverses minières · Meilleures pratiques et mine « responsable »

Lire l’article sur www.systext.org

En 2020, SystExt a débuté l’étude « Controverses minières – Pour en finir avec certaines contrevérités sur la mine et les filières minérales ». Une page dédiée au projet est disponible au lien suivant.

Le Volet 1 de l’étude a permis de démontrer que l’industrie minière repose sur un modèle intrinsèquement insoutenable. Il met également en évidence que, dans un contexte de diminution des teneurs et de raréfaction des gisements « facilement » exploitables, ce modèle sera inévitablement à l’origine d’une augmentation exponentielle de la consommation d’eau et d’énergie, ainsi que des impacts environnementaux et sociaux. Parallèlement, la production minière n’a jamais cessé de croître et a même connu une accélération depuis la fin des années 2000. Étant donné que les modèles de développement actuels s’appuient sur un recours massif en matières premières minérales, leur déploiement conduira nécessairement à une augmentation de la production métallique à des niveaux sans précédent.

Ces constats ont conduit à explorer des leviers de changement, permettant d’agir soit sur les pratiques minières, soit sur la demande métallique : (1) L’exploitation des ressources minières marines profondes ; (2) La limitation des conséquences environnementales et sociales de l’industrie minière par le déploiement de « bonnes » et de « meilleures » pratiques et la mise en place de mines « responsables » ; (3) L’instauration d’une économie « véritablement » circulaire par le développement de la récupération, de la réutilisation et du recyclage ; (4) La réduction de la demande en matières premières minérales. Dans le Volet 2, SystExt a donc souhaité approfondir ces leviers au travers de quatre tomes.

Le Tome 1, portant sur l’exploration et l’exploitation minières en eaux profondes, a été publié le 17 novembre 2022 : synthèse et rapport au lien suivant.

Le Tome 2, portant sur les meilleures pratiques et la mine « responsable », a été publié le 16 février 2023 : synthès et rapport disponible au lien suivant. À cette occasion, SystExt a organisé un webinaire de 18h30 à 19h30 avec le soutien de la Fondation Danielle Mitterrand, afin de présenter les résultats de cette étude.

► Présentation téléchargeable en cliquant sur l’image ci-dessous.

► Vidéo du webinaire disponible en cliquant sur l’image ci-dessous.

« Le bon filon de l’écoterrorisme » – Conférence gesticulée

Samedi 4 février à la grange à Jean : Chouvigny (03450), Péraclos.
à 20h30
Le bon filon de l’écoterrorisme

Conférence gesticulée sur le thème de l’extraction minière

Comment des bouseux du fin fond de la Creuse peuvent-ils s’opposer à des gros industriels miniers ? Comment s’opposer à un projet de mine d’or mène à être considéré comme dangereux ? Ce sont à ces questions que répondra l’un des bouseux en question.

Repas à 19h30 mieux vaut réserver son assiette au 06 78 73 67 38

Résister à la monoculture minière. Retour sur la lutte de Skouriès en Grèce

Margot Verdier 26 janvier 2023

Derrière chaque éolienne, chaque panneau photovoltaïque, chaque voiture électrique, chaque data center se trouve une exploitation minière qui bouleverse les conditions sociales et écologiques des êtres peuplant le territoire où celle-ci s’établit. Le cas de la mine Skouriès, en Grèce, nous montre que les dommages infligés par la mine sont rendus indispensables par une politique promouvant certaines formes de vie au détriment d’autres.

« Ce projet est total, final. Nous sommes convaincus qu’il ne restera rien une fois le projet terminé. Il suffit de lire leurs études, les permis, etc. Le but de l’entreprise est de devenir l’unique activité économique de la région. Ils veulent être notre seule option. »

— Ellie, 21 juillet 2022.

La route construite par Hellas Gold s’achève à l’entrée de la mine. Skouriès, 21 juillet 2022, crédit : Margot Verdier

Du 15 au 24 juillet 2022, les opposant·es à la mine de Skouriès, dans la région de la Chalcidique en Grèce, organisaient le 9e camp contre l’extractivisme intitulé « 10 jours de lutte et de liberté ». Une centaine d’activistes se sont ainsi réunis autour de projections, d’ateliers et de débats pour partager leurs expériences et leurs réflexions. L’occasion de revenir sur l’une des luttes sociales qui a marqué l’histoire contemporaine de la Grèce.

Lancé au début des années 2000, le projet de mine à ciel ouvert de Skouriès prévoit la création d’une mine d’or et de cuivre, d’une surface totale de 55 km², creusée au cœur du mont Kalavos. La concession est attribuée à l’entreprise canadienne Eldorado Gold qui, pendant 20 ans, va extraire les résidus d’or que contient encore la mine (0,82 grammes par tonne de roche extraite) et d’autres minéraux. Les conséquences environnementales de cette exploitation inquiètent les habitant·es : destruction d’une partie de la forêt, redirection des cours d’eau et assèchement du mont Kavalos pour protéger la mine des inondations, pollution de l’air et de l’eau par le cyanure utilisé pour extraire l’or, acidification des eaux de drainage à cause de l’arsenic et du plomb rejetés par les roches fracturées, etc. Depuis 16 ans, les opposant·es se battent ainsi contre la destruction de leur environnement et pour la liberté de définir, elles et eux-mêmes, leurs modes de vie et de subsistance.

Source : Vasilios Melfos et Panagiotis Voudouris, « Map of Greece with the distribution of the most significant ore deposits » in Geological, Mineralogical and Geochemical Aspects for Critical and Rare Metals in Greece, revue Minerals 2(4), décembre 2012, p. 300-317. J’ai surligné le village de Skouriès et la ville de Thessalonique.

Lire la suite sur terrestres.org

Communiqué de presse |251 organisations de 29 pays appellent le gouvernement salvadorien à abandonner les charges contre les Défenseurs de l’Eau arrêtés le 11 janvier

20 janvier 2023-SystExt

Lire l’article sur www.systext.org

Le 11 janvier, sur ordre du procureur général salvadorien, la police a arrêté cinq éminents Défenseurs de l’Eau. Ils font partie des leaders de la campagne historique qui a conduit à l’interdiction de l’exploitation minière au Salvador en 2017 au nom de la protection de l’eau. Or, le gouvernement envisagerait désormais d’annuler cette interdiction. Selon les organisations de défense de l’environnement et des droits de l’Homme au Salvador, les arrestations servent un objectif politique, car elles visent à réduire au silence ces Défenseurs de l’Eau et à démobiliser l’opposition communautaire dans un moment critique pour le pays. Avec 250 autres organisations internationales, SystExt apporte aujourd’hui son soutien à une déclaration commune demandant au gouvernement salvadorien d’abandonner les charges retenues et de les libérer de prison, dans l’attente de leur procès.

Organisations à l’origine de l’appel


► Télécharger en bas de page la déclaration originale en anglais et en espagnol, comprenant la liste des 251 signataires.

Le texte ci-après consiste en une traduction en français proposée par SystExt.

Washington, D.C. et San Salvador · Le 20 janvier, 251 organisations de 29 pays ont publié la déclaration suivante :

Le 11 janvier, sur ordre du procureur général salvadorien, la police a arrêté cinq éminents Défenseurs de l’Eau dans le nord du Salvador : Miguel Ángel Gámez, Alejandro Laínez García, Pedro Antonio Rivas Laínez, Antonio Pacheco et Saúl Agustín Rivas Ortega.

Ces personnes ont fait partie des leaders de la campagne historique et victorieuse qui a convaincu l’assemblée législative salvadorienne d’adopter à l’unanimité en 2017 une interdiction de l’exploitation minière « métallique », afin de sauver les rivières de ce pays. En 2009, l’Institute for Policy Studies (IPS) a récompensé la coalition que plusieurs de ces cinq hommes ont contribué à créer, la Table ronde nationale sur l’exploitation minière des métaux, en lui décernant le prix Letelier-Moffitt des droits de l’Homme.

Aujourd’hui, en partie à cause de son adoption peu judicieuse du bitcoin, le gouvernement salvadorien subit une énorme pression pour trouver de nouveaux revenus. Le gouvernement envisagerait d’annuler l’interdiction de l’exploitation minièreet d’autoriser cette activité nuisible à l’environnement. Les organisations de défense de l’environnement et des droits de l’Homme au Salvador ont déclaré que les arrestations servaient un objectif politique, car elles visent à réduire au silence ces Défenseurs de l’Eau et à démobiliser l’opposition communautaire dans ce moment critique.

Les cinq hommes sont accusés par le procureur général du Salvador d’un meurtre présumé commis il y a plus de 30 ans, pendant la brutale guerre civile au Salvador, qui a coûté la vie à 75 000 personnes. Les victimes des crimes de cette guerre, au cours de laquelle une dictature soutenue par les États-Unis et des escadrons de la mort d’extrême droite ont tué des dizaines de milliers de personnes, réclament justice depuis des décennies. Le gouvernement actuel, cependant, a choisi de maintenir activement des décennies d’impunité. Plutôt que de mener des enquêtes ou de poursuivre les responsables des dizaines de cas de violations des droits humains et de crimes contre l’humanité commis par des membres de l’armée salvadorienne à l’encontre de la communauté de Santa Marta (notamment les meurtres du massacre de la rivière Lempa en 1980, au cours duquel 30 personnes ont été assassinées et 189 ont disparu), le gouvernement victimise à nouveau la communauté en ciblant ses dirigeants, qui se sont ouvertement opposés à ses politiques. Cela soulève la question de la véritable motivation du procureur général, qui semble tenter de réduire au silence ces Défenseurs de l’Eau, qui plus est à la lumière de la campagne de l’administration actuelle pour criminaliser, persécuter et démobiliser ses opposants politiques.

Le mouvement salvadorien visant à l’interdiction de l’exploitation minière et les Défenseurs de l’Eau qui l’ont rendue possible ont été une source d’inspiration pour les communautés et la société civile à l’international. Au fil des ans, des centaines de groupes du monde entier ont travaillé avec les Défenseurs de l’Eau salvadoriens dans le cadre de la campagne victorieuse visant à sauver les rivières du pays des mines d’or toxiques.

Manifestation en faveur de l’interdiction de l’exploitation minière au Salavador en 2017 | © UpsideDownWorld · Avril 2017 · Lien de la source

Les organisations soussignées s’associent pour demander au gouvernement salvadorien d’abandonner les charges retenues contre les cinq Défenseurs de l’Eau et de les libérer de prison, dans l’attente de leur procès.

Ces organisations sont basées dans les 29 pays suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bolivie, Canada, Chili, Colombie, Équateur, Espagne, États-Unis, France, Guatemala, Inde, Irlande, Mexique, Nouvelle-Zélande Aotearoa, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, République dominicaine, Royaume-Uni, Salvador, Serbie, Suède, Suisse, Thaïlande.

PDF iconDéclaration originale en anglais et en espagnol · 20 janvier 2023

Rassemblement contre l’agrandissement de la scierie industrielle SAS Farges à Égletons (Corrèze)

Jeudi 1er décembre 2022 à 14h place Henri Chapoulie -Égletons


À l’appel de l’association AssoCitra, le Syndicat de la montagne limousine rejoint la Confédération paysanne, Sources et rivières du limousin, le Modef, Saint Junien environnement, Faîtes et racines… pour dire :

Non à l’agrandissement de la scierie industrielle
SAS Farges à Égletons,
Non aux expropriations,
Oui aux petites scieries capables de préserver
nos forêts vivantes et diversifiées !

À Égletons, en Corrèze, la scierie industrielle SAS Farges, qui appartient au groupe Piveteau Bois, ambitionne de doubler ses capacités productives pour devenir la première scierie industrielle de France. Le volume de bois qu’elle convoite de traiter annuellement représenterait plus de la moitié du bois de sciage produit chaque année en Limousin*.

La SAS Farges a construit son modèle économique sur l’exploitation intensive d’arbres issus de la monoculture de résineux. Ces forêts, calibrées pour répondre aux besoins des industriels, sont appelées à devenir principalement de la palette à destination du transport mondialisé et du bois énergie… 

Pour son agrandissement la SAS Farges prévoit de s’étendre sur une habitation, des terres agricoles et des zones humides alors qu’aujourd’hui une personne y vit et des agriculteurs et agricultrices y travaillent. Par l’intermédiaire de la préfecture et des collectivités locales, les intérêts de l’industriel sont en train de s’imposer. Les terres agricoles ont été requalifiées en terres industrielles et le projet a obtenu une « Déclaration d’Utilité Publique » accompagné d’1 million d’euros du plan de Relance. Ainsi, l’État s’apprête à exproprier des habitants pour que la SAS Farges s’étale. Le jeudi 1er décembre, c’est la première étape d’une procédure juridique d’expropriation qui est programmée.

Nous, habitantes et habitants des territoires du limousin, sommes directement impacté·es par l’industrie forestière et l’agrandissement de la SAS Farges représente une véritable menace : à longueur d’année, dans notre région, des forêts diversifiées composées de feuillus de tout âge sont rasées pour être remplacées par des monocultures de résineux néfastes à la biodiversité, à la qualité de l’eau et à la fertilité des sols. Mais la SAS Farges représente aussi une menace pour le développement d’une filière bois locale respectueuse de son environnement social et naturel.

C’est pourquoi le Syndicat de la montagne limousine répond à l’appel de l’association Associtra pour le rassemblement du 1er décembre 2022. Ce n’est pas au marché mondial du bois ou de l’énergie de décider de l’avenir des forêts limousines, ni aux grands groupes d’intérêts privés de condamner, avec la complicité des pouvoirs publics, des habitants à l’expropriation !

Retrouvons-nous nombreuses et nombreux à Égletons, pour se rencontrer, s’informer, et dire NON AUX EXPROPRIATIONS, OUI À DES FORÊTS VIVANTES ET DIVERSIFIÉES !

Info pratique : associtra@orange.fr / foret@syndicat-montagne.org
Parking possible : Centre Aquarécréatif de Ventadour

* https://nouvelle-aquitaine.cnpf.fr/sites/nouvelle-aquitaine/files/2022-02/srgs_limousin.pdf 
* https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/061122/l-extension-d-une-mega-scierie-fait-craquer-la-correze

Rapport d’étude | Controverses minières – Volet 2 · Exploration et exploitation minières en eaux profondes

17 novembre 2022 – SystExt

L’activité minière en eaux profondes fait référence à l’exploration et l’exploitation de gisements de minerais métalliques situés en eaux marines profondes (à partir de 200 mètres de profondeur). Bien que découverts dès les années 1970, ces derniers ont connu un regain d’intérêt à partir des années 2000, intérêt qui n’a cessé de croître depuis. Dans cette étude, SystExt a identifié les faits et les démonstrations qui font consensus parmi les auteurs académiques, institutionnels et de la société civile, afin de caractériser les principaux enjeux techniques, sociétaux, environnementaux et règlementaires associés à cette industrie.

► Le rapport est disponible au lien suivant et téléchargeable en bas de page. Les résultats de l’étude sont détaillés et sourcés dans le rapport d’étude, seule une synthèse en est dressée ici.

• Les viabilités technique et économique de l’exploitation des fonds marins restent controversées

Trois principaux types de gisements se trouvent dans les eaux marines profondes : les sulfures hydrothermaux, les nodules et les encroûtements. S’ils se distinguent par certains critères, tels que les environnements de mise en place, les mécanismes de formation ou les métaux contenus, ces trois types de gisements présentent des similitudes : (1) ils se situent dans tous les océans ; (2) ils se mettent en place à des profondeurs très élevées ; (3) leur formation est extrêmement lente, de l’ordre de la dizaine de milliers voire du million d’années ; (4) les principaux métaux d’intérêt sont des substances « communes », très majoritairement des métaux ferreux et non ferreux. Ainsi, les minerais des nodules et des encroûtements ont pour principaux métaux d’intérêt : le manganèse (Mn), le cuivre (Cu), le nickel (Ni) et le cobalt (Co).

Pour ces trois types de gisements, et pour la plupart des métaux d’intérêt ou d’intérêt potentiel, les teneurs moyennes dans les gisements en eaux profondes sont le plus souvent soit inférieures à la borne basse de la gamme, soit dans la gamme de celles des gisements terrestres. De plus, l’évaluation des tonnages (quantité totale de minerai) est basée sur des hypothèses controversées. Il s’agit au mieux de ressources présumées (c’est-à-dire de l’estimation la plus incertaine des ressources minières) au pire d’un potentiel entaché d’incertitudes majeures. L’utilisation de ces valeurs de tonnages s’avère donc particulièrement discutable. Selon SystExt, il ne suffit pas d’annoncer des quantités gigantesques de métaux théoriquement présents, mais bien de les mettre en parallèle des superficies à exploiter pour les récupérer (par exemple, les presque 4 millions de km² pour les 21 milliards de tonnes de nodules estimés dans la Zone de Clarion-Clipperton (CCZ)).

Quel que soit le type de gisements, les techniques d’exploitation sont similaires. Elles comprennent : (1) des systèmes d’exploitation et de collecte du minerai (principalement avec des véhicules sous-marins télécommandés) ; (2) des systèmes de levage du minerai à travers la colonne d’eau ; (3) des navires nécessaires à la manutention, au pré-traitement (voire au traitement) et au transport du minerai. L’énergie nécessaire au fonctionnement de tous ces dispositifs est considérable et repose principalement sur le recours aux combustibles fossiles.

Les trois types de minerais diffèrent beaucoup de ceux des gisements terrestres du fait de leur minéralogie complexe ainsi que de leur porosité et de leur teneur en eau élevées. Par conséquent, il est inévitable que le traitement du minerai soit particulièrement long et énergivore. Trois étapes s’avèrent nécessaires : (1) un pré-traitement par déshydratation afin de séparer le minerai des sédiments et de diminuer le taux d’humidité du minerai ; (2) une concentration par broyage et/ou flottation pour les minerais de sulfures hydrothermaux à teneur moyenne, pour les nodules, et pour la séparation du substrat des encroûtements ; (3) une extraction des métaux par pyrométallurgie et/ou hydrométallurgie. L’étape (1) et probablement l’étape (2) devraient être conduites en mer afin de réduire les coûts d’exploitation, donnant dès lors lieu à des déversements d’effluents résiduaires voire de déchets miniers dans l’océan.

Localisation des zones d’intérêt pour les trois types de gisements en eaux profondes et mise en évidence des sites majeurs ; traduit et adapté de (Woody, 07/05/2020, China Dialogue Ocean)

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Mine de lithium en France ? Un casse-tête environnemental

Reporterre – Emmanuel Clévenot

Mine de lithium en France<small class="fine d-inline"> </small>? Un casse-tête environnemental
La carrière d’Échassieres (Allier) où doit être implantée la future mine de lithium, abrite déjà une exploitation minière consacrée à l’extraction de kaolin et d’un concentré d’autres métaux. – © Imerys

Une mine de lithium pourrait ouvrir en 2027, dans l’Allier. Les dommages écologiques sont assurés mais peut-on accepter qu’ils ne se produisent qu’à l’étranger ? La question de la place de la voiture électrique se pose.

« On n’a pas de pétrole, mais on a du lithium. » Emmanuel Macron manie avec brio les références à ses prédécesseurs. Le 26 octobre, dans une interview accordée à France 2, le président de la République a remis au goût du jour la célèbre phrase prononcée par Valéry Giscard d’Estaing, au lendemain du choc pétrolier de 1973.

Déjà, en ce temps-là, la sobriété énergétique était d’actualité, poussant VGE à sortir de son chapeau l’idée d’un changement d’heure. Près d’un demi-siècle plus tard, l’actuel locataire de l’Élysée en présente une toute autre : l’ouverture de la première mine de lithium en France. Une Audi électrique requiert une batterie pouvant contenir une dizaine de kg de lithium. CC BY-SA 4.0 / Mariordo (Mario Roberto Durán Ortiz) / Wikimedia Commons

En 2035, la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite au sein de l’Union européenne, conformément au Green deal voté à Bruxelles. Une aubaine pour le marché automobile chinois, leader de la production de voitures électriques.

Si Emmanuel Macron reconnaît le « retard » de l’Hexagone, il affiche l’ambition de créer une filière française de l’automobile « verte ». Or, les composants des batteries électriques nécessitent l’emploi de divers métaux rares, parmi lesquels cette poudre blanche.

Pour sécuriser les approvisionnements et ne pas dépendre des concurrents chinois, le gouvernement entend ouvrir à domicile des mines du précieux métal, « respectueuses de l’environnement ». Seulement, l’extraction de cet « or blanc » étant très gourmande en énergie, cela implique en parallèle d’investir dans le nucléaire pour produire de l’électricité décarbonée. Un plan bien ficelé, dont se félicite Emmanuel Macron : « On ne dépendra plus du pétrole et du gaz. » Ainsi, le 24 octobre, a été dévoilé le projet inédit de ce qui doit être l’une des plus grandes mines européennes de lithium.

700 000 véhicules par an

Deux décennies après la fermeture de l’ultime mine de charbon du territoire, l’entreprise française Imerys a ainsi annoncé son désir d’exploiter le lithium dissimulé sous la surface, dans le Massif central. C’est sur son site de Beauvoir, qui produit déjà du kaolin pour la céramique depuis la fin du XIXᵉ siècle, que prendrait forme le « projet Emili ».

La production doit y débuter en 2027, avec un objectif de production de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an… Soit la quantité nécessaire à l’équipement de quelque 700 000 véhicules. Avec une durée de fonctionnement évaluée à 25 ans, cette mine devrait créer près d’un millier d’emplois directs et indirects, à en croire la multinationale. La production mondiale de lithium se déroule aujourd’hui essentiellement en Australie et en Amérique latine, comme ici au Chili. © Marion Esnault / Reporterre

Seulement, la technique d’extraction du lithium choisie par Imerys (la même qu’en Australie et qu’en Chine) n’est pas sans conséquence pour l’environnement. Le processus est très énergivore et demande de grandes quantités d’eau et de produits chimiques.

Ces observations, l’entreprise les balaie d’un revers de manche dans son communiqué : « Imerys vise à réduire les émissions de CO₂ de son exploitation, afin de produire du lithium avec des émissions inférieures de moitié à celles de toutes les autres exploitations […] existantes aujourd’hui dans le monde. » Eau utilisée en circuit fermé, mine souterraine, transport par train… Il n’en fallait pas plus pour satisfaire le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui a salué le lancement de ce projet « exemplaire sur le plan environnemental et climatique ».

« Une mine propre, ça n’a jamais existé »

Ce projet colossal, Michel Jarry l’a découvert par voie de presse. Président de France Nature Environnement (FNE) dans la région Auvergne Rhône-Alpes, il redoute le saccage de « la belle hêtraie sauvage » où Imerys envisage de s’implanter : « Une mine propre, ça n’a jamais existé et ça n’existera jamais, dit-il à Reporterre. Les risques de pollution des eaux, des sols et de l’air sont réels et ce serait un beau mensonge que de dire le contraire. »

Pour autant, l’écologiste refuse pour l’heure de s’y opposer frontalement : « Peut-on refuser un tel projet, tout en profitant des SUV électriques flambants neufs, pendant que des dizaines d’ouvriers meurent pour les construire à l’autre bout du monde ? Cette position serait insupportable à assumer. »

Journaliste spécialiste de la géopolitique des matières premières, Guillaume Pitron partage ce point de vue. Dès 2018, dans son ouvrage La guerre des métaux rares (Les liens qui libèrent), il présageait que la relocalisation des mines en France contribuerait à sortir les consommateurs de l’ignorance des véritables coûts écologiques de leurs modes de vie : « Nous prendrions immédiatement conscience, effarés, de ce qu’il en coûte réellement de nous proclamer modernes, connectés et écolos », écrivait-il. Le prix du lithium (ici contenu dans de l’eau salée dans un bassin d’évaporation au Chili) est passé de 17 000 dollars la tonne en 2021 à 78 000 dollars cette année. © Marion Esnault / Reporterre

À ses yeux, le projet Emili est l’occasion de mettre fin à l’illusion et de réfléchir à deux fois sur notre consommation : « Creuser une mine pour fabriquer des batteries de 700 kg alimentant d’énormes Audi, c’est aberrant, dit-il aujourd’hui à Reporterre. En revanche, si c’est pour alimenter de petites voitures partagées au sein d’un village… Alors, oui ! »

Auréolée par le gouvernement, l’électrique est présentée comme l’alternative vertueuse aux véhicules essence. Toutefois, le 12 octobre, l’Ademe a établi dans un rapport que seules les voitures électriques légères et dotées de batteries peu puissantes sont moins polluantes que les modèles thermiques. « L’urgence est de réinterroger la place de la voiture dans nos déplacements, conclut Michel Jarry. Réduisons nos parcours, préférons le vélo, les transports en commun et la marche, avant de penser électrique. »

La France, futur fleuron européen du lithium ?

À l’échelle planétaire, l’Australie trône sans conteste sur la plus haute marche du podium concernant la production de l’or blanc. Surnommée « triangle du lithium », la région englobant le Chili, la Bolivie et l’Argentine abrite également une grande part des ressources mondiales, juste devant la Chine. Quant à l’Europe, elle repose ses espoirs d’indépendance sur le Portugal. Le pays de la péninsule ibérique détiendrait plus de 60 millions de tonnes de lithium, faisant de lui la nation la plus garnie de l’Ancien continent.

Dans cette course au meilleur réservoir, l’Hexagone n’entend pas abandonner de si tôt. Le Bureau national de recherches géologiques et minières (BRGM) a recensé une quarantaine de gisements potentiels dans le pays, dispersés dans une diagonale reliant le Massif armoricain au Massif central, mais également en Alsace. Les arrêtés accordant des permis de recherche de métaux rares, dont le lithium, se multiplient au Journal officiel. Des tonnes de lithium sont présentes sous la baie d’Audierne, dans une zone protégée, mais pas assez pour faire renoncer le gouvernement à vouloir l’exploiter. © Antoine Costa / Reporterre

À Tréguennec par exemple, petite bourgade du Finistère, une réserve de 66 000 tonnes dormirait sous les pieds des 320 villageois. Une véritable mine d’or pour les industriels du secteur. Seulement, elle se situe au beau milieu d’une zone écologique classée Natura 2000. Un frein pour les pouvoirs publics ? Visiblement pas. En février, lors d’une visite sur place, la désormais ex-secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba, avait déclaré : « C’est un site exceptionnel, mais les besoins sont importants. La pression géostratégique est forte sur ce type de métaux. » De quoi décupler les inquiétudes des associations de protection de la baie, que Reporterre avait rencontrées.

Extraction dans l’Allier, raffinage dans le Bas-Rhin, recyclage des déchets d’équipements électriques… Au total, cinq programmes liés au lithium seraient à l’œuvre actuellement, soutenus pour près de 100 millions d’euros par France 2030. Comment seront-ils accueillis par les défenseurs de l’environnement ? Eux-mêmes semblent avoir du mal à se positionner pour le moment. Il y a quelques mois, en Serbie, la révolte de la population locale avait poussé la Première ministre, Ana Brnabic, à abandonner le projet d’exploitation d’un gigantesque gisement de lithium.

https://reporterre.net/Mine-de-lithium-en-France-Un-casse-tete-environnemental

Contre de nouvelles éoliennes à Chambonchard – jeudi 27 Oct – Rassemblement

Rassemblement jeudi 27 octobre

contre la construction de 6 nouvelles éoliennes

15h00 à la mairie de Chambonchard (23110)

https://eoliennes23.fr/2022/10/21/27-octobre-manifestation-mairie-de-chambonchard/

Et pour ceux et celles qui veulent peuvent déposer une contribution à l’enquête publique à propos des 6 éoliennes supplémentaires que la société « Iberdrola » a prévu d’installer à Chambonchard, voici le lien :

https://www.registre-dematerialise.fr/4144/contributions

A faire suivre, merci pour votre soutien


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Parc éolien Aérodis Chambonchard

Avis d’enquête publique