Ce mardi 13 septembre 2016, c’est dans une ambiance chaleureuse et survoltée que de nombreux citoyens opposés au projet minier de Villeranges se sont retrouvés à Chambon-sur-Voueize, lors de la réunion de rentrée StopMines23.
Depuis 2013, la population et les élus locaux ont multiplié leur opposition massive et publique à ce permis « d’exploration » minière qui vise à l’ouverture de la mine que l’entreprise Total s’était vue refusée en 1997 par le gouvernement en place, après 9 ans de recherches abouties dans les années 1980.
Le 17 juillet dernier, la multinationale La Mancha-Cominor a demandé le renouvellement de son permis exclusif de recherches (PER) pour 3 ans au ministère de l’Économie et l’Industrie et du Numérique. Mr Delorme, porte-parole de l’entreprise, avait pris soin de laisser planer le doute quant à la pérennisation du projet.
Aujourd’hui seulement 15{86109fcefb9d5fbf2092dbb1701a32b0efbb9d053e27c85c00bc43ee4b9e74d0} de la production d’or mondiale sont nécessaires aux besoins industriels, besoins en baisse de l’aveu même des compagnies, et pour lesquels la substitution et le recyclage seraient probablement un palliatif d’avenir, porteur de progrès économiques.
En août dernier, l’appel au sens des responsabilités et au civisme en matière de consommation d’eau, lancé conjointement par M. le Préfet de la Creuse et M. le Maire de Guéret par voie de presse, témoigne de l’absolue incompatibilité d’une éventuelle exploitation minière sur notre territoire. En effet, la consommation en eau d’une telle activité industrielle nécessite au quotidien, au moins autant que la totalité des besoins en eau potable de la population du bassin de Gouzon (3900 foyers en 2011).
De plus chacun sait qu’une fois cette procédure de « recherche » effectuée par une société dite « junior » (comme c’est le cas ici pour la Cominor qui convoite un gisement déjà découvert il y a 30 ans) plus rien ne pourra empêcher l’exploitation (privilège du « droit de suite » inscrit dans le code minier) !
En 1997, le gouvernement avait mis fin au projet d’exploitation minière. Alors qu’il en est encore temps, la population creusoise et celle de l’Allier (département tout autant impacté par un tel projet), demandent au gouvernement qui se prétend responsable, de mettre fin à ce permis minier de Villeranges en décrétant instamment le rejet de ce renouvellement.
Cette soirée de travail et d’échanges a vu l’émergence de nouvelles idées et perspectives de lutte, chacun rappelant son attachement au territoire creusois, et sa farouche opposition au projet minier.
La présence du maire de la commune d’Archignat a permis d’enrichir les débats : sa commune est touchée de plein fouet par un projet de carrière de granulats qu’un industriel suisse et l’État veulent imposer, et ce, malgré 95{86109fcefb9d5fbf2092dbb1701a32b0efbb9d053e27c85c00bc43ee4b9e74d0} d’avis défavorables exprimés par la population lors de l’enquête publique !