Appel au soutien

En soutien aux collectifs bretons, nous vous invitons à donner votre avis sur les permis miniers de Silfiac et de Lok-Envel. Cette consultation s’adresse à tous les Français et c’est seulement jusqu’au 10 juin .

Merci de le faire savoir autour de vous. Répondrez nombreux!

Pour cela envoyez un simple courriel à l’adresse suivante:

consultations.gr2@developpement-durable.gouv.fr

Pour plus d’informations:

Appel à ceux qui souhaitent un panneau « non aux mines »

Des panneaux installés par le collectif sont usés ou endommagés:

panneau_01

Ils vont être remplacés prochainement par des panneaux plus solides et plus visibles:

panneau_02

Mais il en faut beaucoup d’autres! On lance donc ici un grand appel:

  • à tous les riverains de routes qui souhaitent installer un panneau « non aux mines » sur leurs terrains (plus modeste que celui plus haut);
  • à tous les artisans, bricoleurs, récupérateurs; pour la réalisation de panneau supplémentaires.

Se signaler via la rubrique contact. Merci d’avance.

« Consultation » surprise

Nos amis Bretons viennent d’apprendre qu’une consultation publique concernant deux PER a été lancée depuis le 20 mai sur le site Internet des ministères économiques et financiers.

La consultation court jusqu’au 10 juin ce qui laisse en tout et pour tout 21 jours aux habitants pour s’entendre dire la nouvelle, prendre connaissance du dossier, s’informer et répondre.

La consultation :

http://www.economie.gouv.fr/consultations-publiques

Voir aussi  le site des collectifs Bretons :

http://alternatives-projetsminiers.org

 

Les Creusois chez les Bretons

Le collectif Creusois est allé à la rencontre des Bretons. Et oui, la Bretagne est elle aussi victime des appétits de la finance! Et avec 5 permis de 173 à 411 km² on peut même parler d’appétits voraces. Voir sur le site des collectifs http://alternatives-projetsminiers.org.

Des conférences se sont succédé toute la journée 2 avril 2015. Ont pris la parole: des scientifiques, des représentants d’associations, des agriculteurs, des élus, des citoyens et des collectifs… L’ambiance était sérieuse mais conviviale avec une large place laissée aux remarques et aux questions du public.

Ce qui est notable en Bretagne c’est l’implication des agriculteurs et des éleveurs. Nombreux sont ceux qui ont fait le déplacement et qui ont pris la parole. D’ailleurs, au moment où un ange passait, une personne s’est levée dans le public et a dit : « Nous les éleveurs on a dû faire beaucoup d’investissements pour réduire nos émissions et nos pollutions, on a fait le travail et on est fiers du résultat. Et maintenant des compagnies viennent tout foutre en l’air ? » (applaudissements spontanés du public).

Un autre fait notable est l’implication des élus. Il existe même un collectif d’élus contre les projets miniers! Il est indépendant du premier mais il échange en étroites relations. Deux élus ont même tenus la tribune pendant deux heures sans tabous face à la population. A-t-on déjà vu ça chez nous?

En fin de matinée nous avons fait une présentation. Nous avons montré des exemples d’actions comme nos travaux sur l’eau. Nous avons aussi parlé du cas de l’ancienne mine du Châtelet et du risque majeur que le site fait encore peser aujourd’hui. La présentation du collectif a reçu un écho vif et chaleureux.

Pendant les pauses, un autre combat s’est glissé dans les conversations tellement son actualité est cruelle et révélatrice. Car le Peuple des Dunes c’est l’histoire de toute une population qui s’est unie pour défendre son gagne-pain et ses terres. Mais aujourd’hui la finance contourne les lois et emballe le tout vers ce qui semble être le mot de la fin: priorité aux business des multinationales.

La journée s’est terminée au Fest-Noz du village où nous avons massacré sans scrupule plusieurs siècles de traditions dansantes.

Merci à tous les Bretons pour leur accueil chaleureux et sincère. Nous y sommes allé en espérant dresser des ponts et nous inspirer de nos expériences mutuelles, c’est incontestablement réussi.

Voir aussi l’article du Télégramme du 4 mai 2015:

stopmines23_telegramme

 

L’usine de traitement à Lussat

Tout est prêt pour l’exploitation et la construction de l’usine de traitement à Lussat

La stratégie de communication de la Cominor consiste a ne rien révéler sur ce que pourrait être la future mine et la future usine à Lussat. Les documents ci-dessous prouvent que le PER de Villeranges est un projet industriel qui a déjà été entièrement détaillé par Total Compagnie Minière dansles années 80.

Depuis 1989, tout est prêt afin d’exploiter les gisements de Lussat et de lancer la construction de l’usine de traitement du minerai. Enfin, pour qu’une telle usine soit rentabilisée, ce sont tous les gisements du nord est de la Creuse qui devront être exploités : Evaux les Bains, Budelière, les anciennes mines du Chatelet … !

Synthèse rédigée par le Collectif: Demande de « Concession de Villeranges » par Total Compagnie Minière

Lire le dossier complet: Dossier Total.

PER Villeranges, s’informer à défaut d’être informés

Le 18 novembre 2013, un Permis Exclusif de Recherches (PER) de mines d’or, de cuivre, d’argent, de zinc, d’antimoine, d’étain, de tungstène et substances connexes dit « Permis de Villeranges », portant sur une surface d’environ 47,6 kilomètres carrés (territoires des communes d’Auge, de Bord-Saint-Georges, Chambon-sur-Voueize, Lépaud, Lussat, Sannat et Tardes) a été octroyé à la société COMINOR. La COMINOR est une filiale du groupe La Mancha Resources, basée au Canada et revendue par Areva au milliardaire égyptien Naguib Sawiris (589ème fortune mondiale).

Un collectif citoyen constitué rapidement par des riverains du périmètre concerné et plusieurs associations, s’inquiète de ce projet, de ses conséquences pour les territoires et du silence qui entoure sa mise en place.

Déposée en janvier 2011 par COMINOR, la demande de PER a été soumise à consultation publique sur le site internet du ministère du Redressement productif du 24 juillet au 4 septembre 2013. Très peu d’habitants en ont été informés. Une réunion en présence de la société exploitante a été organisée par la Préfecture de la Creuse en juillet 2013, à laquelle les maires des communes concernées par le PER ont été conviés. Les associations agréées de protection de l’environnement, quant à elles, n’ont pas été invitées. La plupart des élus présents à cette réunion n’ont pas cru utile d’informer leurs administrés.

« La relance [ de l’exploitation minière ] espérée par Arnaud Montebourg dépendra en grande partie du bon déroulement des premières opérations d’exploration, afin de rassurer des groupes internationaux qui voient la France « comme un pays où tout est très compliqué, surtout après le déplorable exemple des gaz de schiste ». La réaction des populations locales, et en particulier des associations de défense de l’environnement, jouera un rôle primordial dans les investissements futurs. Comme le dit Jack Testard, président de Variscan (société exploitante en Sarthe), « si l’on réussit à démontrer que l’on arrive à travailler en France, on va attirer beaucoup de sociétés ». (Les Échos, 09 2013).

Voilà affiché l’un des enjeux du PER de Villeranges, projet qui dépasse donc très largement le cadre local, et dont les conséquences impacteront l’ensemble du pays.

En Sarthe, où, dans le cadre de cette relance, le premier PER français a été délivré, la population et les agriculteurs se sont rapidement mobilisés pour ne pas avoir à subir une nouvelle pollution sur un site déjà exploité et laissé à l’abandon.

Et chez nous ? Alors que que nous n’avons reçu aucune information, laisserons-nous dire qu’« en Creuse, un projet de mine d’or se prépare dans l’indifférence du public » ? (Les Echos, 09 2013). Si les pouvoirs publics ne communiquent pas d’informations, c’est aux habitants soucieux de leur territoire de le faire, afin de comprendre ce qui « se prépare », de choisir et d’agir… en toute connaissance de cause.

Lire l’intégralité de l’article publié dans le Trou des Combrailles