“On a déjà traité le sujet” vous propose un détour par le zapatisme, avec deux réalisateurs dont les films vont à la rencontre des zapatistes, ces paysans du Chiapas devenus célèbres pour leur révolution sociale et politique, leurs passe-montagne et le sous-commandant Marcos.
Du Zucalo de Mexico, d’Atenco à Oaxaca, des montagnes du sud-est du Chiapas…La lutte continue. Les zapatistes ont ouvert une fenêtre sur un des mondes possibles. Ils sont les vigilants de cette résistance
Jacques Kebadian et Joani Hocquenghem : La fragile armada (2005 – 120′)
Quittant le 25 février 2001 un petit village à 3000 km de Mexico qu’ils vont rejoindre le 11 mars, les Zapatistes entreprennent un périple à travers le pays pour obtenir l’application des accords signés en 1996 avec le gouvernement sur l’autonomie des peuples indiens...
Cette émission a été animée par Caroline Kim-Morange et Laura Farrenq, à la technique Mélanie Trachsler, Marguerite Méchin et Anne Galland, réalisatrices et membres d’Addoc.
L’émission, comme les précédentes, est en ré-écoute sur le Soundcloud d’Addoc
Iter se veut la vitrine des réacteurs thermonucléaires promis pour la fin du siècle. Dans une enquête en trois parties, Reporterre révèle les dessous de ce projet démesuré, aux conséquences environnementales désastreuses.
Le futur réacteur de fusion nucléaire Iter, dans les Bouches-du-Rhône, consommera autant d’énergie qu’il en produira. Ce projet immense est aussi bien plus coûteux que prévu : 44 milliards d’euros.
Présenté comme un projet «propre» qui contribuera à la lutte contre le changement climatique, le futur réacteur nucléaire Iter nécessite pourtant quantité de métaux polluants ou cancérogènes, et produira de nombreux déchets radioactifs.
Incendie, risque sismique, étanchéité des composants… Plusieurs dangers pourraient solder le projet Iter par un échec. L’avenir de la fusion nucléaire en serait quand même protégé, tant les États et les magnats de l’industrie de la tech ou de l’énergie financent des recherches et des projets.
Nouveau séisme induit de magnitude 3.9 à Strasbourg
Le BSCF-ReNaSS, service national hébergé par l’Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre (Eost) à Strasbourg exploitant les données des stations françaises Résif et de certaines stations des réseaux des pays frontaliers, a signalé ce matin un séisme de magnitude 3.9 (Mlv) à 05h00 heure locale, situé à une dizaine de kilomètres au nord de Strasbourg (épicentre situé sur la commune de La Wantzenau).
Ce séisme qualifié d’induit a été suivi d’un second de magnitude 2.3 cinq minutes plus tard. Ils s’inscrivent dans une série de plus d’une centaine d’évènements enregistrés depuis novembre 2019 (dont un séisme de magnitude 3.5 le 4 décembre 2020). L’étude de ces séismes et des mécanismes à l’oeuvre en profondeur est toujours en cours, alors que les activités de l’entreprise Fonroche sur le site géothermique Geoven situé sur la zone, ont été stoppées en décembre 2020.
Le détail des données paramétriques de chacun de ces évènements est disponible sur le site https://renass.unistra.fr/. Le séisme de magnitude 4 de ce matin a été ressenti très largement dans la zone de l’Eurométropole de Strasbourg et au-delà.
Les personnes ayant ressenti l’un ou l’autre de ces séisme sont invitées à témoigner sur le site : http://www.franceseisme.fr/ en complétant le formulaire dédié à ce séisme : Compléter le formulaire de témoignage. A 5h30, plus de 1200 témoignages avaient déjà été enregistrés par franceseisme.
Les conséquences de l’épidémie de Covid sont pour certaines évidentes : des centaines de miliers de morts, une emprise sur les corps et les libertés inédites à cette échelle, une population sidérée et captive. Mais il y a aussi des effets plus pernicieux, des intoxications plus malignes qui ne touchent pas nos corps mais frappent nos esprits, les engourdissent de confusion. Contrairement aux apparences, les partisans du gouvernement et les tendances « dissidentes » anti-masques et anti-vax partagent une même lecture de la situation, une même partition du monde. Pour les premiers, la seule réponse possible à l’épidémie est une adhésion totale et complète à l’état d’urgence sanitaire et à ses mesures gouvernementales, tout ce qui prétendrait les contester relèverait d’une folie plus ou moins douce, d’une irrationalité criminelle. Pour les seconds, porter un masque ou se faire vacciner ne peut qu’être l’expression d’une adhésion et d’une participation à la « dictature sanitaire » et aux plans secrets de mis au pas de la population par le gouvernement. Il s’agit évidemment de ne pas se laisser acculer dans l’une ou l’autre de ces impasses. Ayant déjà publié bon nombre d’analyses portant sur la gestion gouvernementale, nous explorons cette semaine l’univers de l’un de ses nouveaux « opposants » et découvrons sans grande surprise l’idée de la vie et du monde qu’il défend.
Dernièrement des médias se sont intéressés à l’arrivée dans plusieurs régions de listes électorales impulsées par le collectif anti-masque et anti-vaccin ReinfoCovid, et intitulées Un Nôtre Monde. Depuis sa création à l’automne 2020 le collectif ReinfoCovid a multiplié les chaînes youtube thématiques tel que le “Conseil Scientifique Indépendant”, “La Monnaie – L’Argent” ou “RéinfoSanté”.
Fin avril 2021 il lance la chaîne “RéinfoLiberté” dans le but explicite de constituer des “listes citoyennes” et de réfléchir à “une gouvernance partagée”. L’animateur de cette chaîne, Hayssam Hoballah, présente cette dynamique comme une lutte contre “l’élite mondialiste”. Historiquement dans le language de l’extrême droite cette expression a toujours servi à désigner de manière euphémisée “le complot Juif”. On sait par ailleurs que le terme de “réinformation” est apparu en 1997 sous la plume de Bruno Mégret avant d’être théorisé par l’extrême droite pour présenter ses médias de propagande comme des sources d’informations alternatives [1]
Dans la continuité d’une Lettre à propos de ReinfoCovid [2] publiée sur les médias militants du réseau Mutu il nous a semblé important de poursuivre l’enquête. S’il est désormais difficile d’avoir une vision claire de la composition du collectif ReinfoCovid, la liste de ses membres fondateurs ayant disparue du site internet du collectif, il est par contre possible de s’intéresser à ses personnages les plus actifs : ses deux portes-paroles Alexandra Henrion-Caude et Louis Fouché, et son animateur web Hayssam Hoballah.
Il n’y aura pas de rassemblement à l’initiative du collectif Stop Loi Sécurité Globale Creuse ce samedi 26 juin à Guéret, ni les prochains samedis. Non que nous baissions les bras, ou que nous tombions dans l’illusion de la victoire suite à la censure d’une partie de la loi sécurité globale par le Conseil Constitutionnel. La lutte contre les lois et mesures liberticides et l’autoritarisme de notre gouvernement continue. Seulement, nous nous mobilisons depuis des mois, chaque semaine, et nous manquons de disponibilité ces derniers temps pour organiser correctement les événements.
De plus, ce samedi se tiennent deux rassemblements en Limousin auxquels nous apportons tout notre soutien :
A Guéret, dès 14h, se tiendra la première « marche des fiertés » lesbienne et gay, à l’initiative du collectif LGBTQIA+ et du planning familial creusois. Rendez-vous au jardin de la Sénatorerie pour préparer le défilé.
A Limoges, au jardin d’Orsay, à 11h, un nouveau rassemblement en soutien aux inculpé-e-s du 15 juin est organisé. La disproportion des moyens déployés (PSIG, SDAT) pour interpeller des citoyens et citoyennes sans aucun passé criminel, et la nature des charges retenues – dégradation de biens de nature à porter atteinte aux intérêts de la nation notamment – ne font que confirmer ce que nous craignons et dénonçons au travers de la lutte contre la loi « sécurité globale » et autres mesures liberticides qui se multiplient à toute vitesse depuis un peu plus d’un an. Comment la dégradation d’une antenne relai et de véhicules appartenant à des entreprises qui ne sont plus vraiment publique depuis que le gouvernement s’emploie à les démanteler consciencieusement, peut-elle entraîner une accusation de « porter atteinte aux intérêts de la nation » ? Comment, une dégradation de biens, fussent-ils publics, peut-elle entraîner le déploiement des forces antiterroristes ? De plus comme l’ont justement fait remarquer les camarades de la CRS de Limoges, les médias locaux ne s’encombrent pas avec la présomption d’innocence. Les noms des inculpé-e-s ont été publiés. Et ils et elles sont déjà présenté-e-s comme des coupables alors qu’aucun procès n’a eu lieu.
Notre société glisse de plus en plus franchement vers l’autoritarisme, pour ne pas dire le fascisme. Lutter contre les Grands Projets Inutiles tels l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le barrage de Sivens, l’enfouissement de déchets radioactifs, ou contre des réformes sociales injustes telles la réforme des retraites ou de l’assurance chômage, ou encore contre des projets de lois menaçant nos libertés, nous vaudra-t-il d’être poursuivi-e-s pour avoir « porté atteinte aux intérêts de la nation » ? Toute forme de contestation pourrait nous valoir demain d’être traité-e-s comme des terroristes.
Il y a quelques années, les médias, nationaux et locaux, ont commencé à qualifier en toute impunité les militants écologistes de « terroristes verts ». Ici en Creuse, les militants du collectif Stop Mines 23 avaient été traité-e-s par le dirigeant de la Cominor de « terroristes intellectuels ». Début juin, se tenait le procès des « malfaiteurs », militants anti-nucléaire de Bure. Avant même le procès, les inculpé-e-s ont été empêché-e-s de se voir, de se parler, de circuler librement, pendant de nombreuses années. Une peine en soi, alors qu’aucun jugement n’avait encore été rendu. C’est un fait que les peines, les procédures, les charges retenues, contre les camarades militants et militantes qui ont la malchance d’être interpellé-e-s sont de plus en plus lourdes, et la cohorte de lois, mesures et décrets, liberticides et autoritaires qui passent depuis un plus d’un an viennent compléter l’arsenal répressif et sécuritaire de l’état. A tel point qu’aujourd’hui, on envoie l’antiterrorisme pour interpeller une institutrice, une menuisière, un plombier, un chargé de cours… Qu’est-ce, si ce n’est de l’intimidation ? Le gouvernement cherche à nous museler et à nous enchaîner par la peur. La démonstration de force du 15 juin n’en est qu’un exemple de plus.
En novembre dernier à Argentat (Corrèze), un membre d’une chorale a été interpellé à la suite d’une intervention musicale sur le marché. Son procès se tenait début juin également, à Tulle. Il a écopé de plusieurs mois de prison avec sursis, pour avoir chanté. Ou plutôt, pour « port d’arme » (un opinel dans sa poche) et pour rébellion et violence envers des agents des forces de l’ordre (accusations réfutées par son avocat et par les témoins de la scène). Et oui, même en plein confinement, chanter dans la rue ne constitue pas franchement un délit, encore moins un crime, alors l’appareil répressif et oppressif qui nous sert de justice trouve d’autres prétextes pour interpeller, inculper et punir. Dans les mains de cette justice-là, une pelle à tarte à vite fait de devenir une « arme par destination » (Bure, 2018).
Nous ne nous laisserons pas intimider et nous continuerons de lutter de toutes les manières possibles pour nos droits et libertés, contre l’autoritarisme et le fascisme.
Groupe du Limousin – Solidarité avec les 6 inculpé.es à Limoges
Quatre femmes et deux hommes ont été arrêtés avec une débauche disproportionnée de moyens policiers mardi 15 juin 2021 au matin. Ils seraient soupçonnés de « destructions et dégradation par moyen dangereux en bande organisée, association de malfaiteurs et destruction de biens de nature à porter atteinte aux intérêts de la nation ». La sous-direction anti-terroriste est présente en renfort des services locaux de police et de gendarmerie. Comme par hasard c’est à la veille d’élections difficiles pour le gouvernement que sort une nouvelle affaire qui permet aux médias de faire campagne contre l’« ultra-gauche »… Ce même gouvernement qui, dans la continuité d’une politique d’État menée de longue date par les gouvernements de droite comme de gauche, détruit méthodiquement nos libertés, nos services publics, nos acquis sociaux, nos vies et la planète ! Ce même gouvernement qui ne craint pas d’exciter les pulsions racistes dans le pays ! Taxer de « terroristes » celles et ceux qui tentent de résister est simplement grotesque. Les terroristes, ce sont ces patrons qui délocalisent les entreprises, les grandes fortunes qui défiscalisent, les politiciens à leur service et les policiers qui, comme toujours, acceptent de faire le sale boulot contre toutes les résistances qui s’expriment. Par delà les débats entre résistants sur les méthodes et les objectifs de nos combats pour l’émancipation sociale et le sauvetage de la planète, nous affirmons notre entière solidarité avec l’ensemble de celles et ceux qui luttent et nous appelons la population à des mobilisations toujours plus fortes sur le territoire, dans les quartiers et dans les entreprises. Limoges le mercredi 16 juin 2021 facebook.com/Union-communiste-libertaire-Limousin
Ce mardi 15 juin, 6 personnes ont été interpellées en Limousin pour des prétendues dégradation de bien que l’État qualifie de « terrorisme ». Retrouvons-nous ce vendredi à 10h à Limoges devant le commissariat où ils sont détenus, montrons que nous ne sommes pas dupes des manœuvres de la maffia au pouvoir.
NOUVEAU RASSEMBLEMENT VENDREDI 18 JUIN À 10H HÔTEL DE POLICE
Dernières infos : Entre 30 et 50 personnes réunies ce jeudi soir devant le comico. Des banderoles, des chants, la chorale des résistances sociales (CRS), de nombreux amis des personnes arrêtées. Des flics tendus qui gardent avec boucliers l’entrée principale du comico. Cette chanson qui dit en citant des moments historiques du combat social, de la révolution de 1789 à d’autres moments de soulèvements et de sabotages : « non non non / c’est pas bien d’casser / sauf quand on / quand on a gagné »… Un point sur la situation de l’affaire : – 3 d’entre elles ont été relâchées sans charges (mais pas l’institutrice) – les 3 autres seront vraisemblablement présentées à une juge ce vendredi matin – après ce rendez-vous elles seront soit relâchées, avec ou sans contrôle judiciaire, soit placées en « détention provisoire » et mises en examen – si des personnes sont incarcérées elles auront besoin de soutien pour cantiner, c’est-à-dire disposer d’un minimum d’argent pendant leur détention – un comité de soutien est en cours de construction, il se réunira vraisemblablement pour la première fois en tant que tel samedi matin à Limoges
Après le rassemblement une quinzaine de personnes a subi un coup de pression policière bien assumé. Quelques personnes qui quittaient le rassemblement ont observé une surveillance policières, des voitures banalisées qui semblaient les suivre. Plusieurs véhicules de police sont arrivé pour encercler rapidement un groupe de personnes qui rejoignaient leurs véhicules. La situation a duré plus de 15 minutes, avec une trentaine de policiers stoïques mais menaçants qui encerclaient les gens tels des zombies tout en leur intimant l’ordre de partir. Ils ont pris l’identité d’une personne et ont finalement eu l’ordre de se replier. Continuons à dénoncer cette mascarade Retrouvons-nous encore demain et samedi
Nous publions ici le texte lu par l’Action Antifasciste Paris-Banlieue lors de la manifestation parisienne du 5 juin 2021 en hommage à Clément Méric, 8 ans après son assassinat par des militants d’extrême-droite.
Ce vendredi, les assassins de Clément ont à nouveau été condamnés en appel pour son meurtre. Nous avons toujours dit, depuis 2013, que nous n’attendions rien de ce procès, à une chose près. Qu’il soit un moment de vérité, en particulier pour ses amis et ses proches. Et il doit être clair aux yeux de tous aujourd’hui que Clément a bel et bien été assassiné. Qu’il ne s’agissait pas, comme l’a raconté une certaine presse, de l’issue tragique d’une bagarre entre deux bandes dépolitisées, ou d’un fait divers malheureux.
Clément a été visé par des militants d’extrême-droite et il est mort parce qu’il a été identifié comme un militant antifasciste.
Antifasciste, il l’était lors de sa jeunesse à Brest. Il l’est resté en rejoignant Paris en 2012 pour poursuivre ses études. C’est ici qu’il a intégré l’union syndicale Solidaires et rencontré notre organisation, dans laquelle se côtoient alors militants révolutionnaires, jeunes syndicalistes et ultras du Virage Auteuil. Pendant près d’une année, il a milité à nos côtés, dans Paris et sa banlieue, pour ne pas laisser la rue à l’extrême-droite, auprès des migrants qui sont traqués et chassés par les forces de l’ordre, avec les collectifs de quartiers populaires qui s’organisent pour exiger la vérité et la justice pour tous les jeunes brutalisés par la police, et contre toutes les formes d’oppressions et de discriminations.
C’est de ce parcours de lutte commun que vient notre refus d’attendre quoi que ce soit du procès de ses assassins. Car notre conception de la justice n’a rien à voir avec celle des tribunaux de la bourgeoisie raciste de l’État français. Car notre combat n’est pas compatible avec le système pénitentiaire. Et notre antifascisme ne s’est jamais cantonné à la lutte contre les groupes de l’extrême-droite traditionnelle.
Un antifascisme conséquent aujourd’hui ne peut pas faire l’impasse sur des luttes comme celles contre le massacre des migrants en Méditerranée, la gestion néocoloniale des populations non-blanches, le déchainement islamophobe, les violences policières, l’institutionnalisation de l’état d’urgence, les politiques antiterroristes ou la chasse aux islamo-gauchistes etc.
Un antifascisme conséquent ne peut pas rester muet face à la multiplication des interventions impérialistes françaises en Afrique et ailleurs. Il ne peut pas rester muet face à la criminalisation du soutien à la résistance des peuples en lutte, en premier lieu du peuple palestinien qui combat héroïquement pour sa liberté, de la mer au Jourdain.
Un antifascisme conséquent aujourd’hui sait bien que la milice la plus violente et meurtrière dans ce pays, ce n’est pas Génération identitaire ou les Zouaves, c’est la police française.
Nous vivons un tournant autoritaire et raciste effrayant, qui se traduit par un déchainement de violence pour mater les révoltes qui fleurissent contre le racisme d’État ou la précarisation massive produite par le néolibéralisme. Et le regain d’activité des bandes fascistes ne peut pas se lire hors de ce contexte.
Prise de vertige face à l’offensive fasciste, une partie de notre camp remobilise à raison le thème de l’antifascisme. Mais c’est trop souvent pour s’engager dans des comparaisons réductrices avec les années 1930. Nous pensons qu’il s’agit d’une erreur d’analyse et de stratégie.
Le fascisme ne se réduit pas à ce qu’il s’est passé en Europe pendant une vingtaine d’années lorsqu’il était minuit dans le siècle. Au contraire, ce qui pouvait sembler, d’un point de vue européen ou blanc, être une forme radicalement nouvelle d’idéologie et de violence était en continuité avec l’histoire de la dépossession coloniale et de l’esclavage racial.
Une « histoire concrète du fascisme », doit faire sa place à la colonisation, au complexe carcéral-industriel et à la contre-révolution. Le fascisme dans ce pays, c’est aussi les massacres au Cameroun ou en Indochine, c’est aussi la généalogie coloniale des techniques de maintien de l’ordre, c’est aussi les cérémonies de dévoilement organisées en Algérie et la doctrine militaire contre-insurrectionelle.
Face à cela, plusieurs attitudes existent dans notre camp, toutes polarisées par 2022. D’un côté, une partie semble résignée et attend la catastrophe comme un moment difficile à passer, en se disant qu’après Trump il y a Biden. De l’autre, une partie espère un miracle en essayant de rejouer l’union de la gauche et espère être sauvée par les fronts antifascistes des dimanches électoraux.
Face à l’hypothèse de l’union de la gauche, on préfère celle des blocs révolutionnaires. On voit ce que c’est un bloc, c’est plus concret. On commence par faire bloc dans la rue, face aux fascistes ou aux flics, ou pour marcher ensemble. Ça part des luttes extraordinaires des dernières années, et on sait qu’on ne fera pas bloc avec ceux qui ont rédigé les lois Travail, les ordonnances Macron. Ou encore avec ceux qui défilent avec les flics lorsque ces derniers exigent le droit de réprimer en paix. On ne fait pas bloc en exigeant des dissolutions de l’État qu’on combat quotidiennement ou en réclamant davantage de mesures antiterroristes.
Bloc c’est aussi le mot dans le mouvement ouvrier qui désigne la capacité à articuler les différentes luttes pour constituer une force capable de menacer le pouvoir existant. C’est imaginer comment constituer des alliances entre les mouvements divers qui ont fait de ce pays le théâtre de la plus grande conflictualité sociale en Europe au cours des dernières années. Faire bloc, c’est se mettre en mouvement dès maintenant, forts de nos avancées récentes et en tirant les leçons de nos défaites. Faire bloc, c’est refuser de se résigner à avancer dans un espace-temps politique entièrement cartographié par l’ennemi et dont 2022 est la pointe émergente. Faire bloc, c’est se rappeler que même si c’est mal parti pour notre histoire, même si l’obscurité augmente et que nos slogans sont en désordre, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.
C’est le sens que l’on a donné à la manifestation d’hier. L’enjeu n’est pas seulement de commémorer un ami, un frère ou un camarade, clamer la mémoire de Clément, c’est ancrer dans les cœurs de tout un chacun la ferveur de notre lutte commune et se donner les moyens de la rendre victorieuse.
En 2013, quelques jours après sa mort, nous écrivions : face aux capitalistes, aux fascistes et l’État, une révolution reste à faire.
8 ans après, depuis le camp que Clément avait choisi, et qui lui a valu de mourir, nous continuons le combat, en partant, pour Clément et tant d’autres, à l’assaut du ciel.
Juillet 2021 – zad nddl – Rassemblement Intergalactique en lien avec l’invasion zapatiste // 10/11 – ¡Muchas luchas para vivir, un mismo corazón para luchar! Rencontres de femmes, personnes trans, inter et non-binaires de l’Autre Europe // 13/14 – Rencontres mixtes, ouvertes à tout.es — sites : zad.nadir.org / zadenvies.org – fb : zad nddl info sur inscription : inscription2021@riseup.net (précisez vos dates de venue et le nombre de personnes) l’évènement facebook : https://www.facebook.com/events/1486895508310498/
L’annonce du « voyage pour la vie » et de la venue, pour la première fois en Europe, d’une grande délégation du mouvement zapatiste nous a mis des étoiles dans les yeux. Leur « invasion » renversée pour dénoncer haut et fort la poursuite de la colonisation du monde par l’hydre capitaliste a fait émulsion dans le bocage et dans nombre d’espaces en résistance dans l’Autre Europe. L’expérience des territoires autonomes zapatistes – née du soulèvement de 1994 – s’est maintenue depuis avec une détermination et une créativité ébouriffante. Pour notre mouvement comme pour bien d’autres, cette expérience, si lointaine et si proche à la fois, a formé un repère dans le brouillard des horizons révolutionnaires. Quelques semaines après l’annonce de leur traversée de l’océan, des femmes de la zad ont envoyé aux compas zapatistes une lettre d’invitation à venir échanger dans le bocage et ses communs au cours de leurs parcours en Europe. (La lettre d’invitation : https://zad.nadir.org/spip.php?article6815 Pour plus d’infos sur le « voyage pour la vie zapatiste », voir entre autre le texte « l’invasion zapatiste commence ! :https://lavoiedujaguar.net/L-invasion-zapatiste-commence et les communiqués des compas zapatistes traduits sur : https://enlacezapatista.ezln.org.mx ) La zad de Notre Dame des landes a, depuis le temps de la lutte anti-aéroport, pour tradition d’organiser de grands rassemblements estivaux, carrefours de résistances en cours : Zadenvies et Semaine Intergalactique notamment. Cette année, l’excursion zapatiste nous réunit autour d’un cap commun que nous avons appelé « Rencontres Intergalactiques ».
Pour faire suite à l’appel des zapatistes (EZLN – Chiapas, Mexique),
une assemblée de femmes de la Montagne Limousine s’est constituée pour
inviter la délégation de femmes, d’hommes et autres zapatistes à nous rendre visite ici. Voici le texte de l’invitation. le Syndicat de la Montagne Limousine, qui a aussi signé la Déclaration pour la Vie de janvier 2021
-qui donne le ton de la visite zapatiste en Europe-, s’associe à cette
invitation et appuiera, dans la mesure de ses moyens, le bon déroulement
de ces rencontres si elles ont lieu (le parcours de la délégation n’est
pas encore arrêté).
Après quatre années
d’instruction pour « association de malfaiteurs », des milliers d’heures
d’écoutes par la gendarmerie, un dossier de 15 000 pages, des mètres
cubes de matériel saisi, un harcèlement policier omniprésent dénoncé par
la Ligue des droits de l’homme, l’heure de la mascarade judiciaire a
sonné.
Les 1er,
2 et 3 juin au tribunal de Bar-le-Duc se tiendra le procès des sept
« malfaiteurs » de la lutte à Bure. Des ami.e.s luttant contre le projet
de méga-poubelle atomique Cigéo ont été privé.e.s de leur liberté de
circuler et empêché.e.s de se parler pendant de longues années. Cette
procédure a constitué une peine et a tenté de paralyser tout un
mouvement de résistance. Ce qu’on musèle chez ces personnes, c’est leur
engagement antinucléaire, leurs convictions et leur liberté
d’expression.
Nous sommes toutes des malfaiteurs !
Il n’y a toujours aucun déchet nucléaire à Bure. Pour autant, nous
sommes à un moment charnière car Cigéo pourrait bientôt être reconnu
d’utilité publique : expropriations, défrichement du bois Lejuc et
premiers chantiers pourraient voir le jour d’ici à 2022. Nous ne nous
laisserons pas faire. Ce « procès des malfaiteurs » sera surtout le
procès de Cigéo et du nucléaire.
Il est temps de dénoncer l’association de malfaiteurs comme outil de
criminalisation de nos luttes. Cet outil juridique, issu des lois dites
« scélérates » et de l’antiterrorisme, est utilisé pour tenter de
paralyser toutes les formes d’auto-organisation partout en France et
ailleurs : contre des Gilets jaunes, des personnes des quartiers
populaires, des antifascistes, des écologistes…
Leur justice en carton-pâte ne nous fait pas peur : le 1er,
2 et 3 juin, réunissons-nous à Bar-le-Duc devant le tribunal. Soyons
nombreux.ses à affirmer notre opposition au nucléaire, à soutenir nos
ami.e.s, à célébrer toutes nos luttes et à dénoncer cette instruction.
C’est le moment d’enterrer Cigéo !
RDV le 1er juin à partir de 9 heures à Bar-le-Duc sur la place Saint-Pierre
Tous les jours du procès : rassemblement devant le tribunal
Mardi 1er juin 14 heures : cortège festif !
Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, nous invitons chacun.e à prendre les mesures adéquates, gel et masques seront à disposition en quantités suffisantes.
Faites tourner l’info, svp, le délai est très court pour mobiliser : parlez-en autour de vous !
Programme
Tous les jours, rassemblement devant le tribunal :
retrouvailles, tribunes, discussions, infokiosque, lectures, ateliers,
stands, miam, chants, danses, cabaret…
Tract pour impression : version A5 couleur / version A5 NB
Affiche pour impression : version A3
Nous allons imprimer des A2 : contacter nous rapidement pour en recevoir et les dispatcher chez vous ! 123proces(at)riseup.net
CABARET DES LIBERTES #1 – SAMEDI 1er MAI – devant la Médiathèque de Guéret – 13h / 15hScène ouverte artistique – Rassemblement revendicatif pour la liberté d’accès à l’art et à la culture ! A tous les musiciens et musiciennes, artistes, troubadours, saltimbanques, amoureux,amoureuses des arts, de la culture et de la liberté… : BONJOUR !
L’état d’urgence sanitaire se prolonge et les lieux culturels sont fermés depuis trop longtemps. Les lois, décrets et mesures liberticides et autoritaires se multiplient, et l’art et la culture sont bâillonnés. Parce que le sujet de nos libertés nous concerne toutes et tous, et parce que les artistes et amoureux ou amoureuses de l’art, sont par essence des êtres épris de liberté ; Parce que l’art et la culture ont un rôle social essentiel à jouer dans la société en plus de celui de nous offrir des bulles de créativité, de rêve, d’imagination, de distraction (osons le mot !), de détente, de plaisir… Parce que les arts et la culture, comme les artistes, sont toujours vivants ; Parce que nous ne sommes ni des robots, ni des esclaves* : NOUS VOUS INVITONS AU PREMIER CABARET DES LIBERTÉS de GUERET !
Poètes, musiciens, musiciennes, comédiens, comédiennes, chanteurs, chanteuses,jongleurs, jongleuses, auteur(e)s, humoristes, plasticiens, plasticiennes…Professionnel(le)s ou amateur(e)s, du dimanche ou de n’importe quel jour de la semaine…Venez partager votre art SAMEDI 1er MAI, esplanade Nelson Mandela(entre la Guérétoise du Spectacle et la Médiathèque), entre 13h et 15h.
C’est le 1er mai la Fête des travailleurs, c’est aussi traditionnellement une Fête du Printemps, du Renouveau, de la Vie. Nous serons aux côtés des citoyens et citoyennes de tous secteurs pour défendre les droits des travailleurs et travailleuses et de tous les citoyens et citoyennes, et défendre un autre modèle de société libre et égalitaire, dès 10h30, devant la mairie de Guéret. Le Cabaret de Libertés vous accueillera devant la Médiathèque à l’issue de cette manifestation dès 12h30 pour poursuivre ensemble la mobilisation pour nos droits et libertés.
Prévoyez vos instruments, vos textes, votre masque, votre attestation,…et de quoi becqueter pour un pique-nique artistique !
Le collectif Stop Loi Sécurité Globale Creuse, mobilisé depuis novembre 2020 pour la défense de nos droits et libertés (loi « Sécurité Globale », loi « Séparatisme », décrets de « Sécurité Publiques », réforme de l’assurance chômage, fermeture des lieux culturels, instrumentalisation de la crise sanitaire…) * « un pays où on ne comprend pas l’art est un pays d’esclaves ou de robots » – Eugène Ionesco Rassemblement déclaré en préfecture entre 12h30 et 15h. Nous rappelons que les rassemblements et manifestations déclaré(e)s en préfecture ne sont pas interdits par l’état d’urgence sanitaire ni par le confinement. NOUS POUVONS MANIFESTER. Modèle d’attestation de déplacement dérogatoire sur www.carnavaldeslibertes.wordpress.com . Nous rappelons l’importance de respecter les mesures sanitaires en vigueur (port du masque, respect des gestes barrière…).
Soutenez le Tour d’Europe des luttes et initiatives pour la Vie d’une grande délégation Zapatiste!
Les zapatistes nous rendent visite ! Pour la première fois, une délégation du mouvement zapatiste du Chiapas / Mexique (EZLN) se rendra sur les cinq continents -en commençant par l’Europe à partir de mi-juin.
Pour
la première fois, une délégation du mouvement zapatiste du Chiapas /
Mexique (EZLN) se rendra sur les cinq continents -en commençant par
l’Europe à partir de mi-juin.
Cette délégation sera composée de
160 compas membres de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN),
du Congrès national indigène-Conseil indigène de gouvernement (CNI-CGI)
et du Front des peuples en défense de la Terre et de l’Eau des états de
Morelos, Puebla et Tlaxcala (FPDTA-MPT).
L’objectif est de
renforcer les luttes d’en bas et à gauche dans nos régions ainsi que de
créer des réseaux avec leurs propres luttes. Il s’agit d’une
organisation globale, émancipatrice et continue contre le capitalisme et
le patriarcat.
Le soulèvement zapatiste s’est déclaré en 1994 au
Chiapas, jour d’entrée en vigueur du traité de libre-échange
nord-américain (ALENA), au cri de « Ya Basta! ». Il s’oppose à
l’exploitation, au racisme, à l’oppression des femmes et de tous les
genres, à la militarisation, à la destruction de l’environnement ainsi
qu’à la marginalisation des populations indigènes et rurales dominées
par les propriétaires terriens, les responsables politiques et les
entreprises mexicaines et transnationales.
Face à cela les
zapatistes s’engagent dans la construction de structures autonomes dans
les domaines de la santé, de l’éducation, de l’auto-gouvernement, de
l’égalité des sexes, de la production, des médias et de la justice.
Depuis leur soulèvement en 1994, ils ont réalisé des améliorations
considérables pour leur base sociale ainsi que pour de nombreux autres
mouvements. En outre, ils continuent à inspirer de nombreuses luttes
sociales au Mexique et dans le monde.
Dans le cadre du périple de
2021, 160 délégué.es (dont trois-quarts de femmes) prévoient de voyager
en bateau du Mexique vers l’Europe, puis de sillonner celle-ci à la
rencontre des luttes et des initiatives pour se libérer du capitalisme.
C’est une manière symbolique et anticoloniale de prendre le contre-pied
de la supposée « conquête » de l’Amérique. Le mouvement souligne que la
population indigène n’a jamais pu être soumise. Le sous-commandant
Moisés, porte-parole de l’EZLN, a récemment expliqué dans un communiqué :
« qu’après avoir voyagé dans différents coins de l’Europe d’en bas et à
gauche, nous arriverons le 13 août 2021 à Madrid, la capitale de
l’Espagne, 500 ans après la prétendue conquête – conquista en espagnol –
de ce qui est aujourd’hui le Mexique. »
Avec cette initiative,
les zapatistes veulent briser la résignation, semer l’espoir et ébranler
à nouveau le statu quo du système en place ainsi que construire de
nouvelles voies de solidarité et de luttes – avec nous.
Ils
déclarent : » Nous sommes des zapatistes, porteur.euses du virus de la
résistance et de la rébellion. En tant que tel.les nous parcourrons les
cinq continents « .
Les zapatistes ont souhaité payer eux-même
leurs trajets vers l’Europe mais nous proposent d’aider à leur retour.
Le Réseau de solidarité prend donc en charge celui-ci et les frais du
voyage à partir de leur arrivée en Europe et à l’intérieur des
différentes régions du continent. Beaucoup d’argent est nécessaire pour
ces frais et la logistique. Nous ne voulons pas que l’argent soit un
frein à la réussite de ce voyage
Les dons simples et les ordres permanents pour ceux. celles qui le souhaiteraient sont les bienvenus.
Notre équipe
Une Montagne en Haute Mer est une association collégialecréée par la coordination francophone.
Cette association a pour objet le soutien matériel au voyage autour du
monde d’une délégation de personnes du CNI (Congrès National Indigène du
Mexique) et de l’organisation zapatiste au Chiapas (EZLN).
L’association se donne pour cadre de référence la Sixième déclaration de
la forêt lacandone et la Déclaration pour la VIE du 1er janvier 2021
dont elle est signataire:
20.03.21 – Manifestation « Vérité et Justice pour toutes les victimes » – Paris
Initiative des travailleurs.euses et étudiant.e.s grec.que.s en France pour les droits démocratiques
Nous
sommes jeunes, travailleur.euse.s et étudiant.e.s grec.ques, vivant
à Paris indigné.e.s
de la politique autoritaire du gouvernement grec, qui a culminé ces
dernières semaines. En tant qu’initiative née par le-bas et
organisée par des biais de démocratie directe, sans représenter
aucun parti politique, nous
sommes solidaires avec le peuple grec, qui proteste contre la
répression policière en faveur de la démocratie. Il est temps de
tirer la sonnette d’alarme contre ce régime autoritaire en cours de
construction, contre la censure, la répression de la liberté de
parole et de pensée ainsi que contre les violations des droits
humains fondamentaux en Grèce.
Nous souhaitons que notre lutte rejoigne la lutte du peuple français,
contre le racisme et l’impunité des violences policières,
carcérales et judiciaires. Nous applaudissons les appels à la
justice pour les victimes des violences policières en France. Enfin,
nous restons solidaires avec la lutte contre la nouvelle loi de
sécurité globale, porteuse d’atteinte à la liberté d’informer
et d’être informé.e, tout en globalisant la surveillance.
Le
gouvernement grec
se veut totalement réticent à renforcer le système national de
santé et à prendre des mesures pour gérer la crise sanitaire, dont
l’impact est omniprésent tant en Grèce, qu’en France ainsi
qu’au reste du monde. En revanche, sous prétexte de la pandémie,
les restrictions imposées pour cette cause lui servent
afin de poursuivre son agenda politique.
●
La société grecque
étouffe tant sur le plan psychologique que financier. Des nouvelles
réformes se votent conformément aux intérêts néolibéraux du
gouvernement et des nouvelles mesures épuisantes s’imposent au nom
de la pandémie, quand ces dernières regardent uniquement le peuple
et pas le gouvernement. Les écoles restent fermées ainsi que le
commerce et tout déplacement non essentiel est interdit. Malgré
ces mesures, la situation sanitaire du pays ne cesse de s’aggraver.
●
Sous
prétexte de la crise sanitaire, toute réaction est interdite, le
droit à la protestation est menacé et toute manifestation est
réprimée violemment par les forces de l’ordre, qui se veulent
incontrôlées.
Au cours des dernières semaines, les témoignages des citoyen.nes,
objets des violences policières sans précédent, faites dans le
cadre d’inspection du respect des mesures sanitaires, sont
effrayants. Le jeune homme, qui s’est fait tabasser par des
policiers à Nea Smyrni (banlieue d’Athènes), est l’exemple par
excellence. La multitude des cas injustifiés de mise en garde à vue
et d’arrestations violentes font preuve de la violation en cours des
droits
fondamentaux.
En même temps, les
témoignages des personnes ciblées par la police à cause de leurs
idées politiques,
torturées
verbalement et physiquement lorsque arrêtées par la police se
multiplient.
Les exemples d’Aris Papazacharoudakis torturé pendant la mise en
garde à vue, et d’Efi, arrêtée lors d’une manifestation et
victime de harcèlement sexuel par les policiers, sont des exemples
emblématiques. En parallèle, le
gouvernement refuse d’appliquer la loi et de satisfaire les justes
demandes du détenu Dimitris Koufontinas.
●
La
loi selon laquelle la police s’installe au sein des universités
grecques est votée.
La Grèce sera le premier pays au monde dont les universités seront
remplies de policiers au lieu des étudiant.e.s.Les
forces de l’ordre ont violemment mis fin à toute manifestation
munie par des étudiant.e.s, qu’il soit du squat symbolique des
bâtiments universitaires ou des marches de protestation.
●
Les
médias systémiques sont sous le contrôle total du gouvernement.
Les preuves
d’attaques
policières autant que ceux d’affaires impliquant des personnes
proches du gouvernement sont dissimulées et falsifiées (ex.
l’affaire de pédophilie du directeur du Théâtre National
D.Lignadis, l’accident routier devant le parlement dû à une
voiture de gouvernement, la publication à la télé, par un député
du gouvernement, des données personnelles d’un arrêté). La
répression de la liberté de la parole culmine par le biais de la
censure sur les réseaux sociaux, où des publications ou même des
comptes personnels des journalistes, des avocat.e.s et des médias
d’information se trouvent bloqués.
A
BAS LES VIOLENCES POLICIÈRES DE TOUS LES GOUVERNEMENTS
LA
SANTÉ D’ABORD, LA POLICE DEHORS
SOLIDARITÉ AVEC LES VICTIMES DES POLITIQUES AUTORITAIRES
le 02/03/2021 – 3 demandes de Permis Exclusifs de Recherches de mines sont en cours d’instruction par le ministère de la destruction (de l’économie, des finances et de l’industrie…).
La société Compagnie des Mines Arédiennes SAS, a déposé trois demandes de permis exclusifs de recherches (PER M) de mines d’or, d’argent, d’antimoine, de tungstène, d’étain, de molybdène, de lithium, de niobium, de tantale, de cuivre, de zinc, de plomb, de béryllyum, de cobalt, de germanium, d’indium, de platine, de terres rares et de substances connexes, portant sur partie du département de la Haute-Vienne, pour une durée de cinq ans :
La Société Géopulse (fusion de TLS Géothermics et Engie/Storengy ) possède deux « Permis Exclusif de Recherches » pour réaliser des centrales de géothermie profonde. En Creuse, le PER Combrailles en Marche etdans le Puy de Dôme : le PER Sioule Miouze.
Le projet de Centrale Géothermique (Géothermie profonde avec fracturation hydraulique de l’échangeur : du sous-sol) est prévu sur un terrain du village de Prades, à Saint-Pierre-Roche, dans le Puy-de-Dôme.
Une demande de travaux miniers pour des forages profonds (4 à 5 km de profondeur) a été déposée fin 2020, pour démarrer le premier forage d’exploration en 2021. Une enquête publiqueà ce sujet est en cours jusqu’au 25 Mars .
Strasbourg, la terre a tremblé il y a quelques semaines. En cause, non pas la nature, mais des tests réalisés par une entreprise de géothermie profonde. « Complément d’enquête » sur une technologie et un projet controversés.
C’était le 4 décembre 2020 juste avant 7 heures du matin. Sur l’antenne de France Bleu Alsace, les témoignages font exploser le standard. « Un gros boum », « les murs qui tremblent »… La forte secousse qui a réveillé ces auditeurs en sursaut était un tremblement de terre… d’une magnitude de 3,5 sur l’échelle de Richter, tout de même. Une auditrice, Nathalie, confie sa « peur que ce soit la géothermie profonde ». « Et je n’aimerais pas qu’ils attendent qu’une maison s’écroule pour intervenir », s’effraie-t-elle.
Suite aux séismes, des propriétaires dans l’attente des indemnisations
La Wantzenau et Reichstett ont été les communes les plus touchées par les séismes induits par le site de géothermie profonde de la société Fonroche. La plupart des riverains qui ont déclaré un sinistre sont dans l’expectative. Par Valérie BAPT –
Jean-Georges Leininger, domicilié à La
Wantzenau, redoute que les dommages occasionnent des travaux
importants. Photo DNA /Laurent RÉA
« Je voudrais surtout savoir quand cela va s’arrêter, je n’ai pas vraiment besoin d’argent », confie Marie-Marcelle Armbruster (Reichstett), encore ébranlée par la peur. « Je ressens encore certaines nuits des vibrations, je dors mal. Avec le Covid, tout cela ruine ma santé », soupire l’octogénaire, dans l’attente de la visite d’un expert le 19 février.
Pour la plupart
des riverains qui ont subi des dommages, au-delà de la peur semée par
les séismes à répétition, l’heure est aujourd’hui à l’attente, teintée
d’appréhension. Attente des experts et incertitudes autour des futures
indemnisations. Sur les 1 347 dossiers reçus par Géoven, 25 ont fait
l’objet d’un protocole d’accord.
« On a tout fait, la déclaration, l’expert est passé, et maintenant ? »